8- 24-25-26-27 août, Bom dia Algarve…

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Un bateau c’est fait pour être mouillé. Au moins la coque!

Avec ses belles œuvres vives, quille toute lisse, Calico Jack est enfin remis à l’eau…

La dernière journée (domingo) est consacrée à l’ approvisionnement , (surtout en eau),  avec de nombreux allers- retours pédestres surchargés  (surtout Henri), de 3Km, avec le petit chariot pliant (acheté grâce au mal de dos de Géraldine !) ainsi qu’au rangement-grand nettoyage du bord.

Notre séjour est couronné par un BBQ nous permettant de faire plus ample connaissance avec les habitués de ce haut-lieu de carénage et travaux manuels portugais… C’est dans ces moments là qu’on est bien content d’avoir quand même quelques notions linguistiques… anglais et allemand (aïe !) exigés. Tchau  Amora.

Segunda-feira (lundi), aux aurores comme d’hab, nous avons quitté “notre” chantier naval et ses muito simpaticos occupants…

Au revoir Cité, pavés, murs, fissures et tag colorés. Nous empruntons les méandres du chenal et retraversons le Tage en quête  de GO.

Dernières cartes postales de Lisboa sous  le ciel argenté. Les dauphins d’eaux saumâtres se laissent photographier.

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Et hop, rapides comme l’éclair, vers midi on fait le plein GO au Doca de Bom Sucesso à Belem (c’est toujours Lisboa…).

Le vent est de retour et notre monture motivée allonge la foulée contre cette agréable brise pour sortir de l’estuaire, puis cap au 180°, il nous reste 120 milles à parcourir pour atteindre notre destination : Lagos.

Le bateau marche super bien, le vent stable nord-ouest est idéal (environ 15 nds), bref c’est un vrai bonheur de naviguer, surtout après 2 semaines au sec, nous étions vraiment impatients de nous retrouver sur l’eau…

Les côtes défilent, le jour,  la nuit, des trains d’ondes venant de l’arrière déhanchent Calico Jack  et le propulsent par à-coups.  Ca balance et ça avance bien…

Tiens, la température de l’eau est passé de 16° à 20°Sourire…..et puis redescendra à 16°Triste .

Côté pêche, c’est toujours aussi désespérant,  les bonites et autres thonidés… rien de rien… même pas un petit maquereau à se mettre sous la dent, on se demande si les eaux portugaises sont réellement poissonneuses comme on veut bien nous laisser croire…

En chemin nous perdons successivement nos deux poissons leurres sans rien attraper bien sûr! Rasta Paeta dérive quelque part au large du Portugal et le super poisson nageur de compétition (avec des grelots à l’intérieur) aussi…

Au petit matin, retrouvailles réussies avec nos amis les dauphins qui  nous souhaitent ”Bem Vindo em Algarve” en nous accompagnant un long moment, à tourbillonner inlassablement autour de l’étrave

jusqu’au passage du cap Sao Vicente (pointe sud-ouest du Portugal)… ,  les côtes de l’Algarve sont bien là… Falaises hautes d’une centaine de mètres, découpées sauvagement, un peu comme du parmesan attaqué au couteau!!!

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Nous passons devant Sagres, d’où le nom de la fameuse bière portugaise et c’est aussi la ville d’origine d’Henri le navigateur (un autre Henri…)

Bref, après presque 20 heures de route  , nous nous arrêtons stupéfaits  juste avant Lagos  devant des falaises calcaires incroyablement morcelées, trouées,  qui rappellent Bonifacio… Des grottes à n’en plus finir se succèdent dans un calcaire, comment dire… tiens! du gruyère !

Exploration étonnante que nous allons faire avec l’annexe enfin sortie du coffre bâbord. L’occasion d’essayer la nouvelle plage de bain de Calico Jack ….indispensable et d’usage fort pratique.

Dédales entre les ilots, grottes, galeries et plages secrètes; c’est inattendu, stupéfiant, inoubliable, féérique et nous n’exagérons même pas…  un aperçu  en diaporama:

Seul bémol , le spectacle est tellement beau qu’il faut accepter de le partager…  une multitude de petites embarcations, paddle-board, kayac et barques colorées viennent découvrir  ce décor grandiose…

Vers 18 heures, le calme revient et le mouillage sera à nouveau paisible jusqu’à 11  heures le lendemain;

Nous tentons d’aller visiter Lagos, ancien port tristement célèbre par son grand commerce … des esclaves.

Lagos…..arrêt au ponton visiteur, Bom dia, s’est combien? en gros 48 €  la nuit ( si on finit pas dans la tranche des 12m à 15 m de long , et oui 30cm de trop ..à scier?  … qui peuvent coûter cher )

Ah bon ! et  pour un arrêt court ? le temps de faire une course ? 7€/heure auxquels il faut rajouter les taxes.. Aaah… Et bien Obrigado! Adeus!

Il faut dire que hier soir , dans le joli mouillage aux pieds des falaises merveilleuses, nous avons fait la connaissance d’une charmante petite famille   sur son cata-sympa  qui nous a invité pour un ti-punch  avec toasts aux rillettes de bonite pêchée par eux-mêmes. Très frustrant pour Géraldine (mais non non, plutôt ravie pour eux!), ceci dit, en regardant le bon coté des choses, nous sommes maintenant absolument certains qu’il reste des poissons dans l’océan… Merci  Elisabeth et Gaël pour ce chouette moment … et leurs deux petits aventuriers  Ewenn et Titouan ( le pêcheur), que nous reverrons certainement  puisque nous sommes partis pour partager la même route et le même calendrier. Bref  ils nous ont tuyauté sur notre prochain mouillage…

Alvor… Et bien allons-y… C’est à 2 milles à peine de Lagos. Là encore, bonne surprise, nous pénétrons dans une petite lagune , avec le balisage nécessaire pour ne pas s’échouer , 2 bouées , et un petit chenal sinuant entre les bancs de sable . Mouillage par 3m de fond à marée basse, c’est plutôt tranquille par ici… nous visitons le petit village tout en colline, assez touristique mais plein de charme!!

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Maintenant c’est facile, l’annexe reste gonflée, suspendue au portique… Il en sera ainsi pour les courtes navigations…

Puis  Pêche à pied:  A défaut de vongole (palourdes), nous ramenons  quelques coques pour les spaghetti du lendemain… Et rebelote le surlendemain en compagnie de nos nouveaux amis…

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Nous avons également pêché des coquillages étranges, c’est à dire que nous ne connaissions pas… La technique particulière consiste à observer des jets d’une vingtaine de centimètres, à creuser rapidement assez profondément pour localiser la bête puis l’extraire délicatement en évitant de casser la coquille très fragile… technique intéressante rappelant un peu un accouchement…

Après recherches, ces coquillages s’appelleraient des myes et serviraient d’appâts… Mais aventuriers comme nous sommes (les deux équipages réunis), nous avons testé pour vous…

P1040153 Exxxxcellllents !!!

7- Toujours perchés…

Quarto-feira, ou mercredi 19 août si vous préférez, nous sommes toujours em Amora, perchés sur notre ber, Calico Jack est fin prêt à recevoir son antifouling… enfin presque presque … il manque une seconde couche de mastic sur certains endroits du safran, un petit coup de ponçage … Et oui, on se refait pas, on aimerait une carène bien lisse, bien efficace quoi !!… C’est quand même pas facile de se faire comprendre, ils sont toujours très sympathiques et toujours d’accord !!

Afin de couper la routine et accessoirement trouver un magasin d’accastillage, nous avons fait une petite escapade à Lisboa en passant par Cacilhas…
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Tels de vrais touristes, nous avons embarqué dans un  tuk tuk, petit utilitaire Ape piaggio, bicylindre 422 cm3 diesel, châssis rallongé… balade inoubliable au bord du Tage où nous avons bien failli finir… Sacré Mario, il nous a avoué très naturellement qu’il n’avait jamais emprunté ce chemin avec ce tuk tuk… Il a beaucoup ri, a adoré et en a  profité pour faire un petit shooting  photo pour son album…

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Ouh la la !! 1cm à gauche et moins 3 à droite... Bravo Mario !!!

Ouh la la !! 1cm à gauche et moins 3 à droite…

 

 

Mais au lieu d’une baignade forcée, nous avons finalement opté pour un déjeuner salades et vins (portugais of course) dans un cadre idyllique avec une vue imprenable sur Lisboa et le pont du 25 avril… l’idée était, sur les excellents conseils de Raphaëlle, à ne pas confondre avec Rafael, de tester the resto à ne pas manquer « Ponto Final », fermé le midi, zut alors !!! c’était quand même super sympa chez leur unique voisin « Atira-te ao Rio »…merci Raphaëlle… Estufa Fria (rappelez-vous les serres ombragées), c’était aussi Raph-Huggy les bons tuyaux…

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Et hop, un petit tour sur un vieux cacilheiro orange et nous voilà de l’autre coté du Tage, juste le temps de trouver l’accastilleur, la banque tout en haut d’une colline bien sûr…ppfff… ne vous inquiétez pas, ça descendra au retour… Et puis, grimper la colline au pas de course fait parti de notre plan « bourrelets, we’re watching you ! »… serions-nous un tantinet masos ? Non, Lisboa, ça se mérite !!!

 

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Tchau … Beiiijoooos !!!!

P.S: Nous ne publions pas les messages que vous nous envoyez via le blog mais c’est un véritable plaisir de vous lire et d’avoir de vos nouvelles… Continuez ou commencez … On adore !

 

6- Amora ou la vie de chantier…

Quand nous sommes arrivés, nous pensions rester ici une semaine, le temps de caréner Calico Jack, bricoler 2 ou 3 trucs…

C’était sans compter le temps qui n’a pas forcément la même valeur que vers chez nous…

Autant vous dire que toute cette relativité temporelle plongeait Henri dans des états d’impatience anxieuse ( en exagérant à peine !!) puis petit à petit, les choses ont avancé . Le gros dériveur alu a fini par partir, le matériel de sablage s’est approché timidement de Calico Jack, d’abord la sableuse, quelques heures plus tard le sable et enfin le lendemain l’homme de la situation qui, tel un cosmonaute, a sablé la quille…  Depuis, elle est enduite et attend tranquillement ses 3 couches d’epoxy. De notre côté, Géraldine a gratté et poncé le safran prêt à être mastiqué et Henri a fini la plateforme de bain, joli travail …. Il reste à transformer l’échelle, l’ingénieur du bord a des solutions…

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Entre temps, nous avons continué à explorer les alentours, sorte de ex-zone industrielle en friche suivie du Fonte de Prata où finalement nous allons tous les soirs siroter caipirinha ou vihno verde, voir les 2 les soirs de fête, et cette semaine, c’est la fête un peu foraine avec concerts, stands et colporteurs en tout genre, tous les soirs. La vraie, avec tous les habitants du village dans la rue qui mangent des sandwichs de bifanas, escalopes de porc marinées, c’est excellent ou bien des morceaux de couenne grillée, mais on a préféré ne pas goûter …

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Nous avons découvert un autre petit Resto bien sympathique, tenu par Dario et sa maman, A tasquinha !! Dario a 22 ans, est toujours très content de nous voir car ça lui donne l’occasion de parler français et il adore ça … Il est aussi passioné d’histoire et de voyages… C’est une rencontre riche !! Du coup, on aime bien dîner là-bas…. Nos petits bourrelets aussi !!!

Les alentours, c’est aussi la très belle plage de Fonte da Telha accessible en bus, nous traversons des quartiers riches et les maisons au style ostentatoire qui vont avec suivis d’une magnifique forêt de pins parasol et d’une jolie route qui descend à pic derrière la falaise ( moins haute quand même que Bonifacio, faut pas exagérer).
Sur la plage, entre kitesurfeurs et petits baigneurs, des barques de pêcheurs, des filets et plus haut leur petites cabanes où ils exposent fièrement leurs trophées inattendus…

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« Des lis sauvages ! comme aux Lavezzi ! » ne peut-elle s’empêcher de dire …

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Até logo amigos… Beijoooooos…

5- Estaleiro naval na Amora

Trajet

Ciao Alcantara, Cristo Rei et beaux quartiers,  nous ne partons pas bien loin, juste de l’autre coté du Tage.  Le village d’Amora se cache dans un méandre du fleuve au bout d’un chenal improbable mais néanmoins bien balisé.Le sondeur nous guidera aussi car il n’y vraiment pas beaucoup d’eau sous la quille!
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Evidemment, calant 1,95m, nous prenons rendez-vous pour le grutage en fin de marée montante. Rafael nous attend avec son sourire et sa gentillesse !!! on va juste attendre un peu.. le temps de sortir un bateau. 

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Tout a l’air simple ici; pourtant, au bout de deux jours, sur notre ber,malgré la chaleur étouffante (36° indique la sonde de température d’eau au sec et à l’ombre sous le bateau, (on s’en plaindrait presque !!!), on commence à comprendre le fonctionnement…

récapitulons: lift(c’est la sortie d’eau) le sabado, puis tourisme dans le village, où l’on a trouvé un resto qui je pense deviendra notre cantine… Oui, Fred, enfin le super plan qu’on a cherché à Lisbonne: 7,50€ tout compris (entrée, plat, salade, dessert, vin et café et le sourire de la serveuse). Attention, à ce rythme, ça risque de nous couter cher en petits bourrelets.

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Domingo: repos pour eux et grattage pour nous et surtout pour Henri, il fait chauuuuud, et donc soif mais on est motivé, FORZAAAAA !!!!

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Segunda (lundi) : sablage quille/carène reporté à terça (mardi), oh non !! il faut d’abord remettre à l’eau le gros dériveur alu Boréal 52 , tout beau tout propre, et son grutage aura lieu mardi… pas grave, on attaque les deux vannes à changer…

On en montre une à Rafael, histoire de lui expliquer le problème et le voila qui part avec, on n’a pas très bien compris pourquoi, bain d’acide ? graissage ? bref, pour l’instant, on l’attend encore…

Mais il nous en faut plus pour nous décourager, on attaque alors la mise en place de la plateforme de bain et de toute évidence on aura un problème avec l’échelle, vraiment pas adaptée aux modifications apportées, il va falloir encooore réfléchir…

Morale: ne pas attendre mais agir et surtout être bien visible quand notre sympathique Rafael  passe à proximité du bateau.

Tout cela est bien épuisant et quand vient l’heure du repos bien mérité, de 14h à 17 heures, le chantier tourne au ralenti et nous aussi!

Finalement ici la vie n’est pas chère  (Lidl pas loin, on le voit depuis le cockpit) et apparemment le mot stress n’est pas dans leur vocabulaire ! Géraldine dit que si on fait des économies on pourra acheter une petite voiture pour aller à la mer  et puis peut-être une petite télé plus tard on verra, Henri est d’accord bien sûr tant qu’il a des sardines, du rhum, du citron, du papier à poncer…

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Et Puis moins on navigue moins on casse c’est bien connu…une nouvelle vie quoi !!!