12- Holà Graciosa! Que tal ?

14h00 UTC, appareillage de baia de Abra… Nous quittons Madère et son humidité… La météo annonce des vents plutôt faibles de secteur NE et un orage sur notre route. Encore une fois, nous envisageons la route sur un seul bord. nous longeons les Ilhas Desertas qui se trouvent à 10 milles au sud de Madère, genre de gros cailloux arides ou vivent, parait-il une colonie de phoques mais nous n’avons rien vu…

Au départ, allure travers avec un petit vent très correct qui permet (malheureusement) aux deux autres bateaux TSAELOU et KIRAN de nous déposer sur place … Arrrgh !! On ne peut rien faire, à part poser une ligne et se venger sur les poissons..

On rêve d’un petite bonite grillée avec des patates vapeur mais l’heure de préparer le repas arrive et les 3 poissons qui ont mordu ont réussi à s’échapper. Pourtant notre leurre disco années 80 a un hameçon double, tant pis la grillade sera remplacée par une boite de thon “Bom Petisco”

La nuit tombée, Henri prend le premier quart, Géraldine le second … c’est une très belle nuit généreuse en étoiles filantes…

Dès le lever du soleil, un peu vexés de la veille entre les copains et les poissons, on installe deux lignes, 4 poissons rebelles s’évaderont et enfin une bonite dans le cockpit (cris de joie!!!) suivi d’un autre poisson athlétique, une petite coryphène  ! (re-cris de joie!!!)

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Entre temps, on a rattrapé le retard sur Kiran mais Tsaëlou continue sur sa lancée fulgurante !!! c’est pas possible, il doit avoir un moteur caché…

La deuxième nuit, on reprend nos quarts, sous un orage (vraiment pas méchant)…la vigilance est double car il y a beaucoup de trafic à l’approche des iles Canaries…

A certaines allures, nous éteignons le pilote automatique pour économiser l’énergie, et bloquons la barre. Par moment le cap est un peu erratique et la route s’allonge.

Géraldine se réveille souvent croyant entendre le bruit du moulinet… elle rêve de poissons!!! prochain quart de jour, c’est sûr, une ligne est posée…

Nous n’attendrons pas longtemps… Hop une 2ème daurade coryphène… et hop une bonite bleue… Ahhh comme c’est agréable…

Fin de nuit et matinée sans vent nous obligeront à mettre le moteur, c’était nécessaire car le temps voilé de la veille n’a pas permis de recharger suffisamment les batteries.

Scrutant l’horizon encore un peu brumeux , nous apercevons un geyser à 300 m sur bâbord. Nous faisons cap sur la supposée baleine qui se prélasse en surface. Elle sonde à notre approche, à moins de 50 m environ de nous. Nous estimons  qu’elle mesure une fois et demi le bateau, soit 18m de long. Nous aurons le temps de bien voir l’énorme mammifère, sa tête carrée, son dos puis la partie bosselée à l’arrière et enfin sa queue majestueuse  . Quel spectacle ! En fait, une fois révisé nos cours de sciences naturelles,  il s’agit bien sûr d’un cachalot . Nous reverrons un autre de ces mammifères ou bien peut-être le même 1/2 heure plus tard mais sans avoir le temps de s’approcher. Désolés, les photos ne sont pas à la hauteur mais c’est mieux que rien … (Cher papa Noël, nous sommes très sages, pense à nos petits souliers…)

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Pas d’autre surprise avant d’arriver vers 14 heures sur le mouillage de Playa Francesca une petite baie au sud de l’île de Graciosa, rare mouillage autorisé,situé en pleine réserve naturelle, au pied d’un petit cratère de volcan. Paysage aride et sublime alliant le désert africain de sable ocre colonisant partiellement les roches volcaniques noires…

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Si si, belle surprise en retrouvant Tsaëlou au mouillage qui a péché une magnifique coryphène d’environ 1,20 m… Bravo les amis!!!  En rajoutant quelques cavalas, c’est l’occasion de se retrouver pour griller tout ça sur la plage… avec patates douces, boulgour aux épices secrètes serbes, salade de riz, vins et rhums arrangés (home made)… Nos 3 bateaux, ainsi que la famille Siminoé, Tony le british solitaire en mini 6,50 et Igor le serbo-suédois, ce fut une très sympathique  fiesta…

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Le village  “Caleta del Sebo” situé à 2,5Km de piste sableuse est fait de petites maisons simples et  blanches en forme de cubes comme on peut en trouver au Maroc ou en Andalousie. Seules les portes et quelques rambardes sont peintes en bleu ou en vert. Ici, pas de place pour le bitume ou  pavés mais de jolies rues en sable bien damé (ou pas ), où peuvent circuler les rares véhicules de l’île (4×4). Des palmiers et des cactus ornent quelques places. Une sensation de tranquillité domine tout le reste. Ici, on en oublie ses chaussures et  presque ses vêtements… La température est idéale tout le temps.  Depuis qu’on est là, le vent est léger et chaud… pas une goutte de pluie… Encore un petit spot bien sympa…

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On se prélasse, on nage dans cet aquarium…

Pendant qu’Henri Aquaman joue avec les demoiselles qui lui font les yeux doux,  Géraldine, pour changer,  cherche les coquillages à 4 pattes, et trouve pour son plus grand bonheur des yeux de Sainte Lucie… Un toc dont elle souffre depuis son enfance…

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Aquaman, de son côté, se prend pour un poisson, essaye de se fondre dans des bancs de saupes… et réussit… Il revient émerveillé de ses plongées…

A l’appel de l’apéro local, nous traverserons ce désert miniature, de nuit , pieds-nus , avec la lune comme éclairage… Les tapas canariens, ça se mérite… même pas une épine !!!

Besos…

11- 11/09/2015: Bom Dia Machico, Madeira

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De bonne heure, gentiment agacés par le passage au large de 2 voiliers dont un sun légende  (nous nous sentons under pressure of course ), Tsaëlou et Calico Jack levent l’ancre sans trainer, les dents acérées… le but de la journée, à part de les rattraper bien sur, est de naviguer  une quarantaine de milles pour rejoindre l’île de Madère, et plus exactement la baie de Machico, le lieu même ou tout a commencé à Madère…

“Il était une fois, il y a bien longtemps, dans le royaume d’Angleterre, un jeune homme appelé Robert Machin (Mac Kean) Celui-ci était très amoureux d’une belle jeune fille, Anne d’Arset. La blonde enfant le lui rendait bien mais les familles ne voyaient pas cette passion naissante d’un bon œil. Les deux tourtereaux devraient-ils continuer en secret ? ou, pire, se séparer à jamais ? Impossible ! Robert, aidé de quelques amis, enlève sa belle et s’enfuit en bateau loin des foudres vengeresses et familiales. Une fois sur la mer, ils errent au gré du vent pendant des jours, des semaines. Un beau matin , ils débarquent sur une île inconnue, très belle et couverte de forets. Le climat plutôt doux ne réussit pourtant pas aux deux amants (épuisés d’amour ?) qui meurent rapidement. Les quelques amis éplorés les enterrent près d’une baie et plantent sur la tombe une modeste croix de bois.

Apres avoir bien pleuré, les quelques amis restés en bras de chemise se disent que, tout bien réfléchi, il n’était peut-être pas nécessaire de rester là en pleurant sur le souvenir des deux disparus. Ragaillardis par cette prompte décision, ils réembarquent et se dirigent vers la direction supposée de l’Europe. Comble de malchance, ils sont capturés par de terribles barbaresques qui les ramènent  au Maroc, ou ils terminent sur le marché aux esclaves. Triste destinée ! C’est bien ce qu’ils pensent et ils n’arrêtent pas de pleurer sur leur malheur, en racontant à qui veut les entendre la tragédie qui les a réduits à ce piteux état. De bouche d’esclave à bouche d’esclave le récit de leur déboires fait le tour du pays et tombe dans l’oreille d’un valeureux portugais, Gonsales Zargo, qui se dit qu’il y a peut-être quelque chose  à faire de juteux avec cette histoire. Il ne fait ni une ni deux, monte une expédition et retrouve l’ile déserte, la petite baie et les restes de croix. Après avoir essuyé la larme de circonstance, il lève les yeux sur sa nouvelle conquête et, émerveillé par la beauté des forets et des bois, il baptise son territoire du nom de Madeira, bois précieux en portugais. Belle histoire, non ? Celle-ci se passait au début du XV° siècle.”

Extrait d’un guide écrit par J-F Aumaitre , il y a une trentaine d’années et qui reste terriblement drôle et actuel

Reprenons: après une navigation très agréable avec juste le vent qu’il faut pour mettre le spi, nous avons du terminer au moteur, avec  le passage dans le détroit de “Calico Jack”. Passe impossible à franchir dans d’autres conditions à cause des très forts courants dus à la situation géographique de cette pointe extrême de l’île puis nous arrivons au mouillage dans la baie de Machico vers 14h,il n’y a qu’ un seul bateau, cool ça va être tranquille… Il fait beau et chaud, nous commençons par une petite baignade suivie d’une expédition chasse sous-marine pour les garçons pendant que les filles partent à la découverte de la ville… et accessoirement des supermarchés afin de trouver l’accompagnement idéal des futures langoustes grillées…  Et donc , le soir même nous avons diné au restaurant…  Ce n’est pas si facile de chasser ou plutôt de tuer de sang froid, déjà il ne faut pas croiser le regard du poisson qui essaye d’attendrir Henri et puis, ça demande un peu d’entrainement, ce sera pour la prochaine fois… Quand aux langoustes, il n’y en a apparemment pas par ici, donc pas de regrets, nous saurons patienter quelques temps encore …

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Il y a à Madeira une habitude de peindre les portes; ici à Machico:

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Ici à Funchal:

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Funchal

Les jours suivants, nous explorons l’île d’abord en bus puis en voiture de location, d’abord sous le soleil puis sous la pluie… les conditions climatiques changent d’une vallée à l’autre et la végétation également, les paysages sont parfois arides, d’autres fois exubérants de verdure , et ça monte, et ça descend, et ça monte, et ça descend jusqu’à donner des sensations de vertige…

levadas au cœur de la foret primaire, brouillard, pluie, falaises abruptes, piscines naturelles…

Des paysages tout en profondeur où se détachent les premiers plans, seconds plans, arrière-plans, arrière-arrière-plans et fond

La cote Nord est magnifique, très sauvage et battue par la mer et le vent, et dans toute l’île, les routes sont généreusement bordées de géraniums, lys, amaryllis, philodendrons, bananiers, avocatiers, manguiers, figuiers, lauriers, eucalyptus, chêne et de tas d’autres plantes …

 

 

François sur Kiran nous rejoint depuis Lisbonne, tout seul comme un grand, et il a péché des bonites, yess, nous en dégustons une grillée à bord de Kiran et le lendemain en tartare, humm, excellent, merci François… mais la vie était trop belle, ce mouillage, réputé rouleur mais très calme jusque la a décidé de nous montrer son vrai visage et un roulis infernal nous a remué les tripes à la manière d’un grand 8 pour la dernière nuit, résultat nuit quasi blanche, des grannnndes heures remplies de grannnndes minutes, maigre consolation , les autres monocoques font comme nous (le grand 8), François agonise discrètement sur Kiran, tandis que sur Tsaëlou et les autres catas semblent se moquer gentiment…

Nous changeons de mouillage pour la baia de Abra au pied des falaises de la punta Sao Lourenço, c’est absolument magnifique… Paysage sauvage des plus arides, des roches volcaniques de couleurs incroyables… bref encore un lieu à na pas manquer … surtout le troisième dimanche du mois de septembre où une énorme procession de la vierge a lieu sur l’eau, sur des bateaux de peche ressemblant pour l’occasion à des boat people; ils déambulent en  musique et boissons (alcoolisées à notre avis) entre les bateaux au mouillage… ça peut donner quelques frissons !!  Et cerise sur le gâteau, la chasse est bonne, nos pécheurs nous ont ramené saupes (excellent), perroquet (moins bon) et une mini dorade (le top) …

A très vite…

Rendez-vous aux canaries …

We love you …

10- 05/09/2015: Porto Santo

Petite ile, 11 km sur 5, enchanteresse au paysage splendide et lunaire, paisible, à l’image de ses habitants, il fait bon vivre ici et on serait bien restés plus longtemps… Christophe Colomb, lui, y est resté 2 ans (1478-1480), il s’est même marié avec la fille du gouverneur, le coquin !!

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Mais d’abord, voici le lien d’une petite vidéo : Calico Jack et les dauphins: https://youtu.be/M5xbBTDkgsA tournée entre le Portugal et Porto Santo par nos amis de Tsaëlou Clignement d'œil

Encore un peu épargnée par le tourisme de masse, on sent en la visitant les projets immobiliers qui ne vont pas tarder à voir le jour… Porto Santo, aride comme un désert se trouve à 40 milles de Madère…

P1040400P1040407Le village de Baleira, c’est le paradis des maçons : il est étonnamment fourni en quincailleries, il y en a à tous les coins de rue, de quoi nous occuper un moment, oui, nous sommes fans de quincailles en tout genre…

on y trouve aussi beaucoup de petites cabanes de ventes de fruits et légumes et bien sur des petits bars proposant du poncha ( tradicional, peixadore o maracuja)… c’est très bon, on en oublierait presque le gout de la caipirinha… Oups !! Nous sommes toujours très très bien reçus, les verres toujours accompagnés de petites assiettes de cacahuètes, moelhos ou boco do caco (genre de préfou ail-beurre).

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Le séjour a commencé par 2 jours de temps plutôt maussade, c’est a dire pluie fine incessante et ciel griiiis, mais l’eau à 24 ° et l’air à 27° de jour comme de nuit, une nuit de bon vent… et zero moustique…

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Ceci dit, le mauvais temps ne nous a jamais arrêtés !!!

Les filles sont parties faire un tour en ville à vélo acheter de quoi peindre les murs (du port)et découvrir la culture locale … expliquée par Pedro le seul journaliste de TVilhas, qui doit s’ennuyer ferme vu ce qu’il avale comme alcool !!! et du coup, nous n’avons pas tout compris !!! Du coup, nous l’avons abandonné à son triste sort et continué seules notre chemin, nous avons découvert les dragon trees, les arbres dont les fruits donnent une teinture rouge sang, ce qui a donné naissance à un grand commerce avec les italiens et les flamands au XVII° siècle…

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Dès que le soleil a réapparu, sur la digue de la marina, Géraldine et Elisabeth-Saskia s’en sont donné à cœur joie, aidées par Ewenn et Titouan. un petit tag pour Calico Jack, un autre pour Tsaëlou et un troisième pour les enfants…

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Les garçons, incorrigibles aventuriers, sont partis poser des casiers, avec les têtes de bonite comme appâts… Nous espérions de belles langoustes…  Le lendemain soir, bravant le vent, le courant, les vagues et la pluie, ils les ont relevés et… pas de langouste mais… Oh surprise, une belle  murène dans l’un et une petite araignée dans l’autre… Braaaaavoooo !!! C’est un bon début…

braconniersDSCN3243waouh !!

Et Paf , 2 repas: la murène, battue et dépecée sauvagement par Géraldine a fini en sauce (miam) et l’araignée en Pâtes à L’araignée, bien sur, à la bonifacienne… c’était exccccelllllent!!!

Hier, journée splendide, ciel bleu et chaleur, nous avons loué un scooter pour faire le Paris-Dakar, Géraldine aurait préféré un tour de l’ile tranquille mais Henri, ce grand enfant a préféré explorer tous les coins et recoins en passant surtout par des chemins improbables, des trous, des bosses, des caillasses, des culs-de-sac, des descentes (et donc des montées!!) bref, résultat: 200 km sur une ile de 50 km2… bon d’accord, j’exagère… à peine !!  Mais qu’est ce que c’était beauuuu !!!

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A suivre …. Very soon …. Beijos….

9- Du continent à l’archipel de Madère

En attendant une météo intéressante pour filer vers l’archipel madérien, nous avons quitté Alvor et sa lagune pour partir à la recherche d’un magasin d’accastillage… Nous avons décidé d’investir dans un  émetteur-récepteur AIS (Automatic Identification System) et aussi de réparer la VHF qui ne veut plus recevoir les données GPS. Nous partons pour Portimao, juste à une encablure où, bien sur, l’accastilleur est fermé pour le weekend… Ah oui, ce n’est pas toujours facile de savoir si on est un jour ouvrable ou pas, nous sommes en vacances tous les jours, ça déphase un chouia … Le mouillage est sympathique,  fréquenté mais calme… il n’a pas été facile de mouiller, l’ancre s’est accrochée à un câble emmêlé dans des filets, mais à force de persévérance et d’une petite plongée à la tombée de la nuit (ça, c’est fait)… Nous avons bien mérité un petit resto avec nos amis de Tsaelou et une autre famille  rochelaise.

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Segunda-Feira (lundi), nous devons retrouver Tsaelou au mouillage de Sagres. Sans avoir trouvé notre bonheur: VHF irréparable et choix plus que limité,  on achètera  finalement une VHF-ASN-AIS , bon on ne nous voit pas mais nous pouvons voir les autres… like the pirates, c’est pas si mal… avec le radar en plus, cela nous fait de bons éléments de sécurité…

Nous nous retrouvons sur le trajet et atteindrons le mouillage de Sagres ensemble , il fait déjà nuit, on y voit rien, pour nous cela devient presque normal… pourquoi arriver de jour alors que c’est plus compliqué de nuit ??  Encore une fois, merci radar, comme tu es d’une grande aide dans ces moments là… Le matin, nous découvrons la beauté du site, que nous n’avions vu que du large à l’aller (souvenez-vous, falaises, parmesan…) et emmenons Elisabeth en annexe  avec nous (et avec le coup de la panne aussi …) pour une sortie au village, elle connait déjà et nous guide comme une pro…

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Au marché, non, nous n’avons pas craqué, nous n’avons pas acheté de bonite, elles n’étaient pourtant vraiment pas chères, au même prix que les maquereaux !! 4 € le kilo… C’est un signe que les bonites abondent dans le coin, non ? Malgré le tarif plus qu’attractif, la fierté l’emporte et nous sommes bien décidés à continuer d’essayer de pêcher, ça finira par mordre… On y croit!!!

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Le lendemain, mardi 1er septembre, départ de Sagres aux aurores, vers 12h45, appareillage à la voile, comme c’est doux pour les oreilles…  et départ pour Porto Santo, 434 milles à parcourir soit un peu plus de 800 Km . Une vraie petite traversée du continent à l’île. Un avant-goût de tout ce qui va suivre…

Il fait un temps de rêve ! 10 nds de vent puis un peu plus progressivement… Bonheur quand tu nous tiens … Au travers, sous un soleil radieux, le bateau glisse et c’est parti pour Porto Santo sur un seul bord. Le philosophe optimiste du bord philosophe: “Des conditions comme ça, c’est pas tous les jours !” Et oui té, c’est bien vrai ça , ce sera une bien belle traversée.

Nous naviguons bord à bord avec Tsaelou, c’est génial et les dauphins ne tardent pas à venir nous souhaiter une bonne traversée, virevoltant d’une coque à l’autre… 1 cata plus 1 monocoque , ça fait 3 étraves, c’est pas mal comme terrain de jeu…  Tsaelou et les dauphins – YouTube

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Les bateaux, très différents ont  sensiblement les mêmes performances et  du coup, au rythme des changements d’allures, nous ne nous éloignerons pas de plus de 2 ou 3 milles. Au bout de 24 h, nous avons parcouru un peu plus de 180 milles avec des pointes à 10 nds…

TSAELOU cata 38 pieds 4 tonnes  vs CALICO JACK mono 41 pieds 8 tonnes… Suspense suspense

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Le bateau file, par moments en  heurtant les vagues avec puissance, à d’autre en accompagnant souplement  les ondes en de longues glissades, celles-là on adore . ..

Nous prenons nos quart toutes les 3 heures, un peu au feeling avec la volonté du moment (un peu plus ,un peu moins). Pendant les quarts tranquilles  nous nous accordons des petits assoupissements avec un minuteur réglé sur une douzaine de minutes. Ainsi à chaque fois un tour d’horizon complet, puis vérification de temps en temps sur l’AIS ou sur le radar pour surveiller  le croisement avec un tanker, un ferry-sapin de Noël ou un remorqueur et son étrange colis…

Nous faisons attention à la consommation électrique à bord. Eteindre chaque appareil inutile. Les gros consommateurs sont le frigo et le pilote qui sont en service permanent. Le radar n’est pas mal non plus dans son genre et les feux de route, allumés toute la nuit mériteraient une ampoule à leds.  Les panneaux solaires, chargeur et batteries fonctionnent bien mais le soir on perd un peu avec l’ombre des voiles,  La deuxième nuit nous mettrons le moteur  (sans l’hélice qui reste  débrayée)pendant 1 heure pour recharger.

Avec Tsaelou, nous restons en contact radio pour nous souhaiter des bons quarts, des bons apéros, des bonnes choses.. et nous nous tenons au courant de nos prises respectives.La deuxième journée a été sur ce point bien fournie:  ici une bonite, là une belle dorade coryphène, et ici une bonite et encore une dorade et….tout le monde est au bonheur  et Géraldine après la chasse,  pose fièrement avec ses prises. Merci Loulou pour le moulinet, c’est nettement plus confortable qu’à la main !

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Cette deuxième journée sera aussi l’occasion de voir des sauts planants de grandes  raies . Plein de petits dauphins bondissants en grappes, sans doute pour chasser. Le ballet d’une mère et son petit incroyablement synchronisés dans leurs mouvements aléatoires autour de la coque. Une eau bleue translucide dont la température se réchauffe au fil des milles parcourus (23.9°…je viens d’aller vérifier )…

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Ah ça y est ! Après quelques bricolages  le spi est enfin sorti de son sac et nous avons pu tester la chaussette. Une première à bord avec un petit force 3 bien pour tester .

Et ce soir pour dîner ?  Filets de bonite grillée avec Citron, poivre et huile d’olive accompagnés de pomme de terre vapeur: simple et excellent.

La coryphène et la deuxième bonite seront cuisinées à la tahitienne et dégustées à bord de Tsaelou

Et panne de vent …grr. Nous mettons le moteur pour la nuit. On arrivera demain avant  l’aube, atterrissage et mouillage au radar, ça devient une habitude… Sommes nous trop rapides ou sommes nous déjà en décalage horaire ??