22- Ilha do Maio

02H30: appareillage de Curralihno avec une légère angoisse passagère: Y-aura-t-il des langoustes ailleurs ???

Panne de vent, ce qui est plutôt rarissime ici, nous faisons route au moteur vers la première des ilhas do sotaventos, Maio… une île “oubliée” des grands voyageurs et relativement épargnée par le tourisme… Mais pas par les poissons…

Les pécheurs ici font des pêches quasi miraculeuses, des thons et des coryphènes énormes et tout ça depuis leurs toutes petites barques… c’est le remake du vieil homme et la mer tous les jours apparemment…

DSC_0001DSC_0003 DSC_0008DSC_0011

Vraie pêche artisanale qui a su préserver les ressources, jusqu’à la plage d’où ils partent ! Pêcheurs la nuit, pêcheurs  le jour,  pas une minute sans une petite barque rouge, verte, bleue ou jaune qui sillonne  la baie.

Le mouillage reste très peu fréquenté par les plaisanciers, 4 voiliers dans une immense baie et on adore ça!!! l’arrivée  sur la plage devant à peu près tous les pêcheurs du village a été carrément rock n roll ou plutôt sand n roll, on a joué à “je plie l’annexe avec ses occupants dedans” puis  “je passe dessous et je sors de l’eau genre concours tee-shirt mouillé” même pas mal, même pas peur… au contraire, le méga surf d’avant la cata est vraiment cool !!! il va falloir qu’on s’entraine, ce n’est vraiment pas facile d’arriver au milieu des rouleaux, surtout avec une annexe quelque peu dégonflée…Achat d’un tee-shirt sec pour Géraldine.

En demandant le chemin de la ”paderia”, nous avons fait la rencontre d’ un jeune homme, Claudio, 18 ans, vraiment gentil, il nous a naturellement accompagnés puis est resté avec nous une bonne partie de la journée… tudo bom, tudo fixi (prononcer “Fich’”, ça veut dire cool super tranquille , un truc comme ça)… Il est chanteur et guitariste et voudrait devenir biologiste… Nous avons raté l’occasion de le voir en concert mais le lendemain, nous l’avons retrouvé puis nous avons déambulé dans le village tous les 3 …

Le deuxième jour, chat échaudé craint l’eau froide (26°),pour éviter la scène ridicule de la plage, nous décidons d’accoster le petit escalier dans les remparts. Sous les indications des gamins qui plongent témérairement des murets, Henri débarque sa précieuse et surtout le sac encore plus précieux qui va avec. Puis amarrage de l’annexe sur le petit corps mort des pêcheurs, avec leur accord bien sûr et  retour à la nage vers l’escalier.

Toujours accompagné de Claudio nous empruntons les petites rues pavées et les chemins autour du village.  Poules, coqs, cochons roses ou noirs qui vadrouillent à leur gré, la ville est toute gaie. Nous palabrons  très peu en portugais, un peu en espagnol, un peu en anglais et un peu en français ce qui donne une langue où les gestes et les sourires sont plutôt bienvenus. Hermano et Jair, les frères pêcheurs, Quintino ancien marin et sa chèvre Anna, Natalia et sa cachupa…

P1050603P1050630

P1050619P1050621P1050600

 

Dans la paillotte de Maurice,nous faisons une petite pause pour une glace vanille accompagnée de maracuja. Maurice est un français plutôt italien qui vit là depuis une dizaine d’années et qui  ne parle presque plus sa langue natale.Là nous retrouvons Sven, un allemand sympathique, qui tente un départ de la plage avec son Kayac mal gonflé et son vélo tout beau qu’il ne veut pas mouiller. C’était chaud…

Le soir, lorsque qu’Henri plonge pour récupérer l’annexe il est suivi par un petit garçon de 11 ans qui s’aventure courageusement un peu plus loin que d’habitude. Au milieu de sa traversée il se retourne hésitant puis sous les gestes d’encouragement de Géraldine restée à terre, il reprend son petit crawl saccadé et finit par rejoindre lui aussi l’annexe. Henri  hisse le petit héros que tous les copains admirent  puis  démarre le moteur et lui en confie la poignée. Regard un peu incrédule au début il se prend au jeu et s’applique à terminer brillamment sa tâche qui est maintenant d’aller droit puis d’accoster l’escalier. Mission accomplie et le petit vainqueur, les yeux brillants de bonheur, remonte les marches … du podium sous les applaudissements . Moment intense d’une rencontre qui restera sans doute gravée dans sa mémoire et dans la notre.

P1050580P1050583

Une petite visite sur Seven le bateau de Sven, ou nous partagerons la pastèque délicieuse, spécialité de l’île!Il nous donne plein de bocaux pour nos conserves à venir.

Afficher l'album
Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album
Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album
Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album
Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album
Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album Afficher l'album
Afficher l'album

Demain, nous continuerons notre route, départ à 09h00… nous levons l’ancre et, le coeur gros, regardons dans le sillage s’éloigner  Maio et toute sa sérénité, sa douceur, sa tranquillité… Merci les amis, et surtout toi Claudio,  pour votre gentillesse et votre accueil… Sempre no nosso coraçao… Beijos…

21- Boa Vista

imagecarte cabo verde

ILHA DO BOAVISTA : No Stress

Nos placides amis les globicéphales

DSC_0022 (2)DSC_0038 (2)

L’île est réputée pour le Kite-Surf et ses spots de plongée en eaux très claire sauf qu’aujourd’hui ce n’est visiblement pas le cas.  Le sable est tellement fin qu’il parait mélangé à l’eau de manière homogène.

Mouillage de Sal do Rei…

La chasse reprend dans les brisants des “anglais”, mais sans succès  car on vous l’a dit,  les fonds sont troubles (encore plus qu’au mouillage !!). Ceux-là sont tout aussi dangereux que nos anglais bonifaciens !!!   Et l’épave qui se trouve au milieu de la baie, tant convoitée pour ses trésors en faune est en réalité un piège dont on pourrait ne pas revenir. Tant pis il faudra patienter deux à trois jours , le temps que la houle se calme et les fonds avec.

Le village est loin, 0,7 milles, et en prenant l’annexe il faut penser à tout , les rames, le mouillage, le bidon d’essence, les tongs, de quoi se changer ? non! Débarquement sur la  petite plage du centre à coté des barques de pêcheurs.

Village au cœur de l’Afrique, d’ailleurs les souvenirs aussi sont africains et surtout vendus par des sénégalais. Démonstration de l’outil à bois, dextérité éprouvée. A ce rythme nous n’aurions plus de doigts.

Ici aussi le marché aux poissons tient ses promesses . Nous achetons des darnes de thon et de dorades car toujours pas de prises malgré les nombreuses touches avant d’arriver à Sal do Rei.

Nous évitons la superette et ses néons, tenue par les chinois, lui préférant le mercado municipal qui sent bon local… bom ta bom !! Obrigadinha Hilda !!

Petite marche dans les dunes…

PTDC0034PTDC0037PTDC0041PTDC0030

On décide de s’avancer vers le sud pour un dernier mouillage à Boa Vista avant de rejoindre l’Ilha do Maio… Rien à la traîne, Géraldine commence à s’impatienter… Le leurre de Michel serait-il un leurre ? nous sommes sceptiques…

Nous parcourons des milles le long de côtes sauvages de sable blanc, c’est splendide mais tout au Sud, c’est carrément pas possible,trop de houle. Nous revenons sur nos pas vers une baie “un peu” abritée qui s’appelle Curralhino (petite bergerie). Bon, par contre pour débarquer, on repassera …

DSC_0087DSC_0088

Mouillage de Curralhino

Tiens , Tsaëlou est là… heureux d’avoir pêché et dégusté leur première langouste !!! bravo !!

Palmes, masque, tuba et plongée juste pour vérifier l’ancre 8,30m , sous  Calico Jack. Ici les eaux sont claires. Dégagement de la chaîne passée sous un caillou (ça, c’est fait!) et ….un  Gros-yeux  nargue Henri.  Retour à la surface pour attraper le fusil. Une fois , deux fois, raté puis une murène s’interpose en regardant le chasseur  à l’entrée de sa grotte. “ Bem-vindo no Curralhino” (Bienvenue à Ok Corral) lui dit-elle. Regard suffisant pour éloigner l’agresseur  qui ne veut pas avoir d’ennuis. Tant pis, il y en a d’autres des cailloux!

Et l’autre caillou, il y a quoi dessous ? des langoustes! Vite, remontée, goulée d’air, redescente et  concrétisation ou plutôt consécration. Youpi, Yes , Hourra,  remontée triomphale “Géraldiiiine… Une Langouste !”

DSC_0083^23miam

et une 2ème , et…. jamais deux sans trois…  une 3ème langouste en direct sur Skype sous les yeux de belle-maman ! Repos.

Henri prépare l’aioli ; Géraldine coupe les bestioles en 2 dans le sens de la longueur puis c’est un  repas de fête au barbecue avec nos amis retrouvés !!! Depuis le temps qu’on attendait des langoustes…

La 3ème, nous la faisons bouillir et c’est aussi un vrai régal… la prochaine, ce sera en pâtes à la langouste se promet-on .

Petit somme bien mérité et  départ prévu  à 2H30 heure locale.

 

Navigation vers Maio

Destination: Porto Ingles,  petit village de pêcheurs sur l’ilha do MAIO, 60 milles plus au sud.

Belle matinée, puisque la pêche fut bonne pour Géraldine qui tour à tour sortit 2 bonites et une jolie Carangue Arc-en-ciel.

Pour éviter les coup de manivelle barbares et sanglants nous avons recours à l’efficace méthode de l’anesthésie générale avec un bouchon de rhum dans les ouïes… Et ça marche plutôt bien !!!

Nettoyage du cockpit tout de même indispensable après la séance de vidage, écaillage (pas d’écaille pour la bonite) des poissons. On vous épargne les photos.

Aujourd’hui c’est un peu le travail à la chaine. La demi-petite bonite sera pour le repas de midi avec le “gros yeux” chassé la veille .

Tout le reste sera préparé en conserve avec des bonnes herbes. Miam!  9 bocaux au total ;

DSC_0103DSC_0108DSC_0001 (2)DSC_0003 (2)

beijoooos…

20- Capo Verde: Ilha do Sal

Nous commençons notre périple du Cabo Verde par 2 îles “Barlovento”, parmi les plus à l’Est et donc les plus arides…

ILHA DO SAL (Palmeira du 3 au 9 Novembre)

Mouillage dans la baie de Palmeira. Il faut se trouver une petite place parmi les vraquiers, roro inter-îles, les bateaux de pêche, les bateaux qui sont là pour toujours et la dizaine de voiliers comme nous,  en voyage.

Gonflage de l’annexe bien rangée pendant la traversée et découverte de….et là, c’est le choc, l’émotion , le truc que l’on attendait sans le nommer , là c’est ailleurs , on a vraiment  quitté l’Europe, ici  c’est le voyage qui commence , un autre continent,  c’est l’Afrique.

DSC_0080DSC_0103DSC_0105DSC_0104DSC_0106DSC_0107DSC_0138DSC_0140DSC_0141

Débarquement à terre,c’est tout près! Nous sommes accueillis par quelques jeunes. Petits regroupements  pour l’animation des pêcheurs de retour à quai .

Puis promenade en ville. Pas de gratte ciel, pas d’immeuble, des couleurs, de la chaleur, des sourires, des enfants partout avec leurs chemisettes bleu azur au retour de l’école.

Les rues sont pavées puis en terre, il n’y a pas de poubelle ici, juste un dépotoir derrière un petit muret après le terrain de sport un peu à l’extérieur de la ville. C’est mieux pour les mouches!

DSC_0109DSC_0110DSC_0111DSC_0113DSC_0114DSC_0117DSC_0119DSC_0120DSC_0134DSC_0142DSC_0143DSC_0148

Je ne sais pas si Géraldine n’est pas en train de se faire avoir, elle est entrée dans la blanchisserie, entendez par là une cour au fond d’une case qui fait aussi un peu bar et un peu épicerie, la jeune fille lui a prêté une bassine, lui a donné de l’eau, environ 10 litres, Géraldine a utilisé ses petits mains et son savon; Henri est arrivé pour l’essorage et pour s’entendre réclamer 500 escudos. Elle en aura finalement 200 (soit 2€), c’est beaucoup pour une location de bassine et 20 centimes d’eau…

[000067][000064]

Au détour d’une ruelle, nous trouvons un couturier qui bosse dans sa cour avec une vieille machine à pédale, nous lui faisons faire les housses des coussins trouvés plus tôt dans le voyage, dans une poubelle canarienne (les gens jettent vraiment n’importe quoi)…

Petit à petit, nous trouvons nos marques et commençons à tisser des liens avec quelques gens du village…

Nous nous déplaçons sur l’île en Aluguer, genre de taxi collectif (10 places) à bas prix (50 escudos) qui circule entre les villes ,  qui attend d’être plein avant de partir. On peut aussi le détourner en négociant un prix à l’avance . C’est plus cher car il faut payer aussi les place inoccupées. C’est ce que nous avons fait pour visiter les salines. Les salines sont une ancienne exploitation de sel française rachetée par des italiens peu scrupuleux pour accueillir les touristes et c’est l’arnaque… En discutant avec des capverdiens au bar du village de Pedra de Lume, nous avons perçu une certaine amertume car même eux n’ont plus accès..

Henri  a testé l’eau salée, comme la mer morte, et il trouve qu’il flotte quand même moins que  les autres.. à vous de juger! La douche plus que nécessaire en sortant.

DSC_0209DSC_0212Capture

Question art culinaire nous testons pour vous les plats nationaux la Cachupa et la  Feijoada ainsi que d’autres mets délicieux : les gâteaux de Linda la gardienne du fontenario, puis dans le restau ltalien de Pino (super sympa) les délicieux carpaccio de poissons et les cracas sorte de crakoïs qui poussent sous la coque du bateau mais version géante. un délice !

DSC_0002DSC_0005 (2)DSC_0014 (2)

C’est décidé nous partirons après la fête. La fête ici c’est le dimanche soir. Bonne ambiance, grillades de pinchos, soupe et boissons dans les rues, musique dans les bars , nous retrouvons tout le village et quelques autres qui viennent des villages alentours.Nous rencontrons des petites familles sympa. tous se mélangent, les locaux, les voileux, les adultes, les enfants… la priorité du moment et le maitre mot, c’est FERIA !!! Saude, tudo bom… ça va être dur de quitter Palmeira…

Première turista après tous ces mets extraordinaires. Affaiblissement physique mais l’appétit reste intact puis du riz, du riz, du riz et du bicarbonate de soude…

Pas vraiment de baignade trop près du port mais en s’éloignant un peu on peut aller jouer dans l’eau claire. Séance de wake-board tracté par le dinghy de Tsaëlou. 10 Cv . Il faut se faire léger pour décoller mais on y parvient.Titouan fait ses débuts et rattrape très vite son retard.Géraldine essayera un jour (“euh… je ne sais pas si c’est idéal pour mon dos “)

Légère perte de temps le matin du départ pour récupérer les papiers du bateau au poste de police. Nous avons réussi à nous lever à l’heure malgré la fête de la veille mais ce n’est visiblement pas le cas pour tous… 9 h au poste, on nous dit que le policier maritime sera là à 10.. on en profite pour faire un tour dans le village, encore des au revoir émouvants, on promet de revenir…

bon ok, 10h, toujours pas là… 10h45, ah tiens, déjà debout ?? du coup, on part bien plus tard que prévu et c’est sûr, on arrivera de nuit… ppfff, justement ce qu’on voulait éviter, l’approche n’est pas facile, les cartes du Cap Vert sont notoirement fausses et une fois de plus, nous arrivons au radar… l’instrument de navigation le plus indispensable à bord… Les feux de mouillage de 4 voiliers déjà là et les conseils par VHF d’un certain Michel nous aident également…

Michel est un radio-amateur qui veille sur les ondes et qui pêche comme un malade, à en dégouter plus d’un !!! Il nous confectionnera un leurre, plomb 25g, ligne acier dont on devrait lui donner des nouvelles! Merciii ! Bon ben, y’a plus k’a !! vivement la prochaîne navigation !!

19- Vers le Cap Vert

Capture google

18h, vendredi 30 octobre, enfin le vent s’est levé et nous quittons l’archipel Canarien pour continuer l’exploration de la Macaronésie…715 miles à faire pour rejoindre notre première étape du Cap Vert, Ilha do Sal, le soleil nous accompagne un moment illuminant le ciel…

DSC_0007DSC_0012DSC_0013DSC_0022DSC_0024DSC_0025    DSC_0023 DSC_0026                                          DSC_0028

Cap au 203° au GPS. Tiens bizarre le compas  et le deuxième GPS affichent  212° ??  2 jours de réflexion plus tard nous nous apercevons sur la carte que la déviation magnétique est de 10° env. dans le secteur du cap vert et que le 2ème Gps est réglé sur “Nord Magnétique” au lieu de “ Nord Vrai”.Evidemment nous étions habitués à 2 ° d’écart chez nous. Ouf la science sort grandie de cette affaire, mais pas nous!.

Pour l’instant peu de vent et les 3 bateaux s’éparpillent tranquillement …

La météo annonce des vents de secteur Nord Nord Est, qui doivent se renforcer et s’accompagner d’une forte houle …(Et oui c’est ça le rouge sur les fichiers météo !)

La lune, magnifique, énorme, est suspendue dans le ciel, éclairant de couleurs douces l’immensité de l’océan,  cette première nuit est fantastique, remplie d’étoiles filantes et c’est un vrai bonheur de tenir ses quarts… La mer est encore sage et le vent généreux… Oui, cette première nuit est exceptionnelle…

Nous étions partis avec un ris en prévision de la nuit proche et de vents autour de 20 Nœuds.Dès le lendemain matin, c’est parti pour des surfs d’enfer, le vent est plutôt entre 25 et 30 nœuds et les vagues sont énoooormes.

Henri pense qu’elles sont plus grosses que celles que nous avons eues dans le Golfe de Gascogne et Géraldine pense que non, en tout cas peut-être aussi grosses mais pas plus… Fredoche, si tu étais là, tu pourrais nous donner ton avis !!! Et faire tes quarts !!!

On pêche une belle petite bonite… Nous la dégusterons bien grillée, huile d’olive, citron, herbes et épices…  puis horreur malheur, nous pêchons un…  puffin…  pauvre oiseau, l’hameçon lui a transpercé la patte… mais nous ne sommes pas des sauvages, nous le remontons à bord, lui enlevons l’hameçon.. il est plutôt mal en point mais vivant, nous l’installons près de la barre, il reprend vie d’heure en heure, mord Henri (ça c’est signe de vitalité), la journée passe tranquillement et dans la nuit , paf, disparu l’oiseau, envolé…juste les petites fientes ça et  là à sa place dans le cockpit.

Du coup nous avons coupé la ligne et nous sommes dégoutés de la pêche pendant …1 jour. Puis Géraldine remonte une nouvelle ligne et son  leurre,  fait maison, avec des lanières  découpées dans un bag in box récupéré un mois plus tôt échoué sur une plage. Son petit coté artiste lui fera rajouter quelques perles colorées .Ça brille bien dans l’eau. Première grosse touche, la ligne casse. adieu leurre, adieu hameçon… Géraldine recommence patiemment son travail. On va dire que ça mordille pas mal mais les hameçons qu’il nous restent ne sont pas tops et les touches s’évaporent.

DSC_0032DSC_0006 (2)

 

Heureusement, il existe une autre façon de pêcher: attendre patiemment que des exocets atterrissent sur le pont… Ça marche et c’est excellent … Et puis c’est toujours mieux que du thon en boite …

Côté électricité, le pilote très adroit, vu l’état de la  mer, réclame son dû en Watt/heure . Le frigo aussi bien sûr. Le soleil s’est fait rare donc nous avons fait tourner le moteur une heure par jour pour charger les batteries. C’est sûr nous devrons éteindre le frigo pour la traversée vers les Antilles.

Coté VHF nous gardons un contact   avec Tsaëlou  et perdons Kiran plus à l’ouest de notre route. Pendant 2 jours, nous entendons les vacations des bateaux de la mini transat repartis le 31 octobre de Lanzarote pour leur traversée. Certains ont dû décider de prendre une route sud pour attraper les alizés. Géraldine pense avoir reconnu Axel et Ludo avec qui nous avions passé une soirée à Arrecife. Eux ne nous entendent pas mais nous rigolons bien d’ entendre Ludo parler de” matossage” de sa brosse à dent. (matosser:  changer le matériel de place pour équilibrer le bateau ) .

La mer est toujours très forte et le vent ne faiblira pas durant les 4 jours et 1/2 de la traversée. C’est usant pour le bateau et aussi pour nous, il faut préciser que le vent bien dans l’axe par l’arrière nous oblige à tirer des bords et empanner régulièrement,  les grosses vagues déséquilibrant le bateau font battre le génois. Résultat: le génois finit par se déchirer dans sa partie haute. Un si beau génois taillé pour le près (snif ) . Nous regrettons de ne pas avoir mis le vieux génois pour cette navigation au portant. Maintenant il n’y a plus le choix on enroule le grand blessé de 50m2 et on finit les dernières 24h avec la petite trinquette de 17 m2. Frustrant ! Pas d’autre dégâts pour le bateau.  Les charriots de lattes ont tenu.

Il est temps de changer les pavillons…

DSC_0060DSC_0062DSC_0064DSC_0067

Nous arrivons le matin du 04 novembre, bord à bord avec Tsaëlou que nous avons croisé plusieurs fois cette dernière nuit: “Triiiiibooooord !!!!”

Nous longeons la côte de “Ilha do Sal “ et entrons dans la baie bien protégée de Palmeira.

Bom Dia Cabo Verde…