30- Sainte Lucie du 8 au 11 janvier

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Soufrière,Saint-Lucia

Après être passés devant les majestueux grand et petit pitons, nous entrons dans la grande baie de la soufrière. Nous  déclinons les aides extérieures des boats-boys qui veulent nous placer et prenons la direction  du seul quai de la ville pour un bref arrêt au stand. Pas de soucis nous dit-on, si on a pas d’annexe et que… blablabla… si on ne reste pas trop longtemps… mais les choses vont aller très vite…

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Nous amarrons donc Calico Jack au ponton de ravitaillement. Bushman III nous a pris sous son aile et nous accompagne pour un rapide tour aux douanes, entry et clearance dans la foulée. L’immigration tamponne notre passeport , rapide comme l’éclair et s’excuse presque de ne pas pouvoir mettre le tampon de sortie. Il faudra le faire à Rodney Bay.

Bushman III se procure un bidon de 15 gallons, car le tuyau de la station est hors d’usage. Nous complétons le réservoir et remplissons les  bidons de secours. C’est le moment vu que le carburant est moins cher ici. Puis Bushman nous organise le programme de demain, son père est chauffeur de taxi et nous emmènera voir les volcans et les sources sulfureuses qui nous feront beaucoup de bien, blablabla la peau douce, etc….Nous nous sentons déjà rajeunis rien qu’à entendre son histoire convaincante et rafraichissante. Dans son programme il est même prévu de négocier au plus tôt de la matinée une annexe dont il connait le vendeur. Nous signons le deal d’une poignée de mains. RV demain, il viendra nous prendre à 8h sur le bateau. cool…

Nous allons mouiller dans la baie, sur un coffre car le mouillage est interdit dans la réserve.

Le lendemain 08h00, nous avons attendu attendu il n’est jamais venu… Aurait-il trop fait la fête hier soir ?? On ne va pas l’attendre plus longtemps et à 09h00, nous levons l’ancre.

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Nous décidons de suivre la côte, en découvrant la beauté des rivages de cette réserve marine, nous  ancrons devant un petit trou, anse de la Verdure, pour une baignade. Les eaux sont un peu opaques car de petites rivières charrient leurs limons dans les 2 anses de part et d’autre. Nous nageons jusqu’à la plage et découvrons le début de la foret tropicale avec ses palétuviers, manguiers, cocotiers… Encore un petit spot tranquille et désert …

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Ensuite, nous faisons une halte à Marigot Bay. Cette baie idyllique réunit plusieurs paysages de carte postale incluant presqu’île avec cocoteraie, la baie et sa mangrove, des collines verdoyantes. Mais l’abri est un peu trop connu , la  marina et les charters, les luxueux hôtels et restaurants ont exploité tous les coins. Le mouillage est interdit et nous prenons une bouée au fond du port. Nous expliquons au placeur que nous ne restons que quelques heures afin de voir si une annexe est à vendre…  Après nous avoir déposés sur le quai nous sommes aussitôt mis en relation avec l’homme qui connait le vendeur de l’annexe qui est là partiellement dégonflée, en état très moyen… Nous attendons au bar,  que le vendeur soit contacté. Trop cher pour l’état dommage ! Nous repartons  espérant en trouver une neuve chez l’accastilleur de Rodney Bay…

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Rodney Bay.

Dernière étape de Saint-Lucia, où nous devons présenter nos passeports aux douanes. Arrivés en fin de journée nous choisissons de passer la nuit dans une minuscule anse qui s’appelle Trou gascon, pas mal comme nom, ça nous rappelle un peu la maison!! Du coup, on se sent un peu chez nous  non? une baie étroite et sombre donnant au fond sur une plage de sable blanc et sa cocoteraie. Nous restons à l’entrée de la baie. Il y a de la place pour 2 bateaux à peine, mais nous sommes seuls,  entre les rives accores et leur parois presque verticales. Il fait nuit, il n’y a aucune lumière à terre à part un très très lointain lampadaire. L’endroit est impressionnant et rapidement, nos conversations tournent autour de la piraterie dans les caraïbes.. Ce n’est malheureusement pas un mythe et il est conseillé de rester toujours très vigilant. Mais non non, même pas peur, le seul Pirate ici c’est Calico Jack. Dans cette nuit sans lune nous observons aux jumelles quelques rodeurs escaladant les rochers. Ah,ah  ce ne sont bien sûr que des pêcheurs nocturnes qui s’installent.  Nous mettons le casier appâté avec l’arête de la dorade conservée pour l’occasion, nous avions donné la tête à Bushman from Soufrière.

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La nuit se passe donc sans attaque de qui que ce soit car nous sommes les pirates!! Au réveil, le casier lui-même n’a pas subi d’attaque de langouste . Pas de langouste… Géraldine reste sceptique devant tous ces rochers et  demande vérification à Aquaman,  avant de repartir une dernière plongée s’impose. Quelques minutes plus tard, Henri revient avec la bonne nouvelle.. Chut… là… une énorme …avec des antennes immenses mais impossible de faire ça à la main! Visiblement, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons tester l’invention de Géo Trouvetou. Là, le harpon s’impose. Tant pis pour cette fois, nous sommes hors réserve et plutôt que de l’acheter nous allons la pêcher. Nous n’en avons pas le droit car non-résidents mais nous décidons de braver l’interdit… Géraldine fait passer discrètement le fusil sous-marin à Aquaman qui revient tout aussi discrètement avec la bête aux antennes au bout du harpon… Effectivement elle est énorme, la plus grosse que l’on aie vue, même de celles que les pêcheurs nous ont montrées.

Un instant plus tard, la bête est découpée et peine à rentrer dans la grande marmite. Aioli ,salade composée et le repas est prêt.Hummm.

Nous repartons au moteur vers le fond de la grande baie pour mouiller devant la plage. Ce n’est pas très sauvage, quelques complexes hôteliers et scooters de location qui paradent au plus près de la plage et des bateaux… Le contraste avec Trou Gascon est impressionnant… Ceci-dit, tout cela reste dans des proportions raisonnables…

Un Fruit-boat est de passage, nous lui achetons un plateau de fruit et lui demandons s’il peut nous ramener à la marina car c’est la fin de sa tournée. Drôle d’embarcation sous-motorisée, les franc-bords sont à ras de l’eau et menacent de laisser passer chaque vaguelette. Les feuilles de cocotier remplacent le bimini. Pour nous c’est bien sûr beaucoup plus passionnant que prendre un vrai taxi-boat. Merci Grégoire pour la balade…

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Rodney est un assez grand port avec luxueuse marina. Le tampon de sortie sur le passeport ne prendra que quelques secondes. Ensuite nous allons repérer les shipchandlers, mais c’est dimanche et tous sont fermés.Nous déambulons et en profitons pour regarder Venus le bateau de la famille de Steve Job, Un curieux Yacht archi-moderne signé Stark, tout anguleux,  et affublé de baie vitrées. Géraldine aime la pureté des lignes , Henri n’aime pas, du tout.

Nous achetons à une vendeuse ambulante le  drapeau de courtoisie de la Dominique. Géraldine utilise ensuite ses charmes pour qu’un jeune agent de la marina, Bushman IV, nous reconduise à bord de Calico Jack. Le mouillage est spacieux, la nuit  tranquille. Le lendemain matin , nous nous amarrons dans la marina avec autorisation de quelques heures et  nous retournons vers le shipchandler pour voir le coût des Dinghys en duty free. Les prix sont intéressants mais les  modèles disponibles sont un peu grand pour nous ….Nous faisons le plein d’eau et repartons direction la Martinique, toujours SAF…

A bientôt pour le prochain épisode de la Martinique où il nous tarde de retrouver nos filles… et une annexe ??

P.S: Désolés, nous ne répondons toujours pas mais vos messages sur le site nous font toujours autant plaisir… Merci…

29- Les Grenadines 3/3

Charlestown bay, Canouan Island.

Nous nous arrêtons là car on nous avait dit qu’il avait une base de location Mooring susceptible  d’avoir des annexes à vendre. Intox… il n’y a plus de loueur à Canouan depuis au moins 5 ans. La baie est large, tranquille, nous en profitons pour rester quelques heures, acheter fruits et légumes, remplir un réservoir d’eau, le temps de boire une petite bière avec les locaux… Nous serions bien restés quelques jours, c’est tellement calme et il y a peu de bateaux…

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Mustique Island.

C’est un ratage ! Ici c’est l’île des milliardaires et des rockstars parait-il… Nous arrivons dans la baie  et sommes accueillis aussitôt par un boatboy fort désagréable qui nous aide à nous amarrer sur un coffre car les mouillages sont interdits.

Quel est le prix pour rester là cette nuit ? 70 $ US. AAArrrrrgggghhhh, nous insistons pour mouiller notre ancre, rien à faire, l’homme sans humour et sans sourire, ce qui est rare pour un antillais, nous répond sèchement “But you are in Mustique !!”, ouais et alors ?? Ben tant pis pour eux, ils n’auront pas l’honneur de notre visite… Nous préférons repartir en direction de Bequia, y arriverons-nous avant la nuit ?? non, clairement et nous décidons de dormir sous le vent de Ile à 4 ( c’est son nom !) mais en s’approchant du mouillage austère et sans rivage, nous lui préférons le petit îlot à côté, Petit Nevis.

Petit Nevis Island. ( nous avons adoré )

2 heures après la douche froide de Mustique, nous jetons l’ancre sous le vent de cette minuscule  île déserte. Elle était autrefois utilisée par les pêcheurs de baleine.

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Avant l’obscurité totale, Henri effectue une plongée de reconnaissance du lieu pour repérer les cailloux dangereux autour du bateau. Il ne devrait pas y avoir de problème si nous mouillons assez court. En revanche, si le vent se met à souffler fort nous risquons de déraper. Par précaution nous mouillons la deuxième ancre de 22 Kg et toute sa chaine  à l’aplomb de Calico Jack et branchons les alarmes qui nous préviennent si nous nous déplaçons de plus de 10m. Puis nous profitons du silence, seuls au monde, très près de la côte. Partie de backgammon suivie d’une partie de dominos.

Le lendemain matin, un pêcheur nous propose des langoustes. Nous réfléchissons mais pas longtemps: combien pour vos langoustes ( en parfait anglais bien sûr,) ce à quoi il répond : “make a deal”. Nous lui proposons une bonne bouteille de Bordeaux “Moulin des Graves”. il nous donne 4 petites  langoustes brésiliennes. Deux d’entre elles agrémenteront les spaghetti du soir tandis que pour le déjeuner, nous les préfèrerons à l’aioli accompagnées d’une bonne petite salade d’avocats, pamplemousses, pommes, tomates, concombres, oignons…   Notre courageux pêcheur providentiel repartira avec une bière bien fraîche qu’il boira après sa plongée..de l’autre coté de  l’île, là où ça remue bien !!

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Nous passerons la matinée dans  l’eau ou plutôt dessous, le temps de voir de jolis coraux , des murènes, des poulpes, des poissons trompettes et pleins d’autres..

L’île abrite une simple  cabane de pêcheur qui visiblement doit servir aussi aux  connaisseurs du coin pour des grillades… Mais ça serait quand même sympa si les-dits connaisseurs nettoyaient après leur passage… et ne laissaient pas de verres et assiettes en plastique ou bien des poissons oubliés sur un grill improvisé, gaspilleurs !! Une cocoteraie borde la plage au vent, et nous y  ramassons quelques noix de coco, délicieuses.

Deux bateaux sont venus nous rejoindre  au mouillage, dont Nerthus, des suédois que nous avions croisés à Mindelo au Cap vert.

Heureux, nous repartons après la sieste pour 2 heures de navigation jusqu’à Admiralty bay, Bequia…

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Admiralty Bay, Bequia Island

Nous mouillons devant Princess Margaret Beach… Pas trop loin d’un ponton, donc plus facile pour le bateau-stop… Et c’est reparti pour l’éternelle recherche d’annexe… le point positif du “voileux sans annexe” c’est qu’il rencontre beaucoup de monde… Nous sommes les hitchhikers de la baie…  Nous partons avec 2 américains (ils vivent sur leur bateau qu’ils laissent par période pour aller bosser aux USA, nous revenons également avec des américains, rencontrés au resto, crew d’un Swan 80 pieds, ketch magnifique de la belle époque Sparkman & Stevens (1981), une équipe de choc, vraiment supers sympas… que nous recroiserons peut-être du coté d’Antigua…

Nous avons quand même presque trouvé une annexe chez des anglais qui en souhaiteraient une plus grande… que nous trouvons, bon prix mais état minable, ils hésitent à l’acheter oui? non ? anyway, vu l’état, ils garderaient l’autre en secours, la neuve du magasin nous plaisait bien aussi mais 3000$ US, ça ne va pas être possible, dommage, elle était parfaite…

Nous recroisons l’équipage de Nerthus, des personnes très sympathiques… Nous pensions être des navigateurs qui bougent beaucoup et là, nous avons rencontré nos maitres!!! croisés à Mindelo, nous les recroisons aux Grenadines sauf que eux, sont passés par le Surinam, Trinidad, etc… et que dans une semaine, ils seront à Puerto Rico…

 

Et surprise, Géraldine croise Benjamin (rencontré pendant la formation C200 La Rochelle 2012) au détour d’un rayon de la superette… qui bosse sur un cata de charter comme captain et qui nous a donné des nouvelles d’autres anciens de la promo, basés au Marin, tous avec du boulot, que des bonnes nouvelles, c’est génial !!

Miranda laundry boat; ou la lavandière la plus cool des Caraïbes, travail impeccable, prix super raisonnable avec grand sourire et joie de vivre en bonus…

Vers 15 heures, nous quittons le mouillage, toujours sans annexe, pour rejoindre Young Island.. En lisant le blog des copains, nous avons appris que nous avions maintenant le statut de SAF (sans annexe fixe)

Young Island, Saint-Vincent

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Exceptionnellement, nous prenons une bouée, pas sans l’avoir négociée… Henri part faire une petite plongée de reconnaissance, revient avec une grande nouvelle: il y a des langoustes !! Non, sans blague ? il est un peu tard pour retourner les chercher, la nuit tombe et nous nous rabattons sur un ti punch-tapas-brainstorming… comment pêcher une langouste à main nue, vu qu’elles sont dans un trou de rocher… Il faudrait un lasso… une pince qui se referme… un fil invisible… vite… une idée… Eureka, il a trouvé… Géo Trouvetou a eu une idée de génie (enfin, moi je trouve…) en inventant la “fausse-langouste-pince-piège”… il nous tarde les premiers essais de capture… Nous fêtons cette ingénieuse invention par un refill de rhum !!! Saude !!

Depuis 2 jours, le vent s’est calmé et ça fait du bien, entre 12 et 15 nœuds, l’idéal quoi !!!

Le lendemain à 06h, nous appareillons de Young Island pour Saint-Lucie, les 2 pitons, sans avoir testé la machine à langouste et sans vent… Allez hop cher moteur, c’est à toi de jouer… En route pour une cinquantaine de milles… la côte sous le vent de Saint-Vincent est splendide, sauvage, peu fréquentée… de vrais repaires de brigands. D’ailleurs Pirate des caraïbes fut en partie tourné par là…

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Nous nous arrêtons pour une plongée au vol dans l’anse de Chateau Belair, c’est-à-dire que Henri a sauté depuis le bateau pour aller explorer le nord rocailleux de la baie pendant que Géraldine  et Calico Jack patientaient en dérivant moteur débrayé… But “no langouste”, et hop on continue notre route…  sans moteur cette fois-ci et en mode régate: rattraper tout ce qui est devant et distancer tout ce qui se trouve derrière…  aux Antilles, avec tous les voiliers qui naviguent, ça nous fait toujours un terrain de jeu assez marrant… Nous avons plus qu’honoré notre contrat ! Peu de vent, peu de vagues, Calico Jack adore et file… good…

En se rapprochant du Nord de l’île et du canal de Sainte Lucie, le vent s’est de nouveau levé, une petite brise très agréable nous propulse au prés vers le sud de l’île…  Et cerise sur le gâteau, ou plutôt belle prise sur l’hameçon, une mignonne petite dorade coryphène de 105 cm et 7 kilos…

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Cela faisait un petit moment que nous n’avions pas eu ce plaisir !!!

bisous…

28- Les Grenadines 2/3

Clifton, Union Island:

C’est le passage pour toucher un peu la civilisation, très raisonnable somme toute (la civilisation ??).  Pas qu’elle nous manque mais nous devons trouver rapidement une annexe et faire nos formalités de douane avant de remonter les Grenadines vers le nord. Le mouillage grouille de voiliers en tout genre et de boatboys avec des boats plus colorés et plus rapides les uns que les autres… Vu le peu de place et le vent toujours entre 20 et 25 nœuds, nous prenons une bouée assez loin de la cohue générale, juste à coté d’un chalutier qui n’a surement pas navigué depuis un bon moment, genre vaisseau fantôme… nous nous sentons tellement en confiance que nous rajoutons l’ancre et pas mal de chaine, juste au cas où… La dure négociation du prix de la bouée est finalement satisfaisante avec en prime un aller-retour jusqu’au ponton… Thanks man…  Pour les mouvements suivants, nous utiliserons nos petits muscles… c’est en kayak, à la pagaie et contre le vent et les vagues pour revenir…

Les formalités sont faites en un temps record: moins d’une heure deux bureaux, customs et immigration, waoouh !! Nous voulions également demander le permis de chasse sous-marine mais c’était impossible, le seul à délivrer ceci étant le chef des fisheries à Kingstown, île de Saint-Vincent… Et bien tant pis, on pêchera hors la loi sauf dans les réserves bien entendu.

Nous  arpentons Clifton en long en large et en travers, c’est vite fait, c’est tout petit, il n’y a pas grand chose quand même, beaucoup de touristes, de boutiques souvenirs et pas de vendeur d’annexe…

En s’enfonçant dans un dédale complètement décalé ressemblant à un mélange de Gaudi et du Facteur Cheval, en parlant avec la propriétaire des lieux, elle finit par nous dire qu’elle a une annexe mais elle doit réfléchir, veut-elle la vendre ? le dinghy on y a cru, il était joli, à l’ancienne, tout en fibre de verre et possibilité de gréer une voile, il plaisait beaucoup à Géraldine mais était deux fois trop cher à notre avis…

On pense maintenant que l’on pourra trouver quelque chose en Martinique. Que faire ? Abréger notre passage dans les Grenadines ? Se débrouiller sans ? Nous ne savons plus trop. En même temps, la perspective d’avoir bientôt des corps de rêves nous fait fantasmer, le rameur a toujours eu du succès dans les salles de sport et la natation, c’est bien connu, fait travailler tous les muscles (ou presque)…

Bon allez, c’est pas tout mais nous préférons nous éloigner de la civilisation et choisissons de rejoindre un mouillage de l’autre côté de l’île… Nous passons le 31 avec Tsaëlou… Bonne Année à tous !

Chatham Bay, Union Island:

Grande baie, très bien abritée de la houle, mais avec de   belles rafales de vent. L’annexe nous manque toujours beaucoup… Rameurs ramons ramez…

Nous décidons de grimper au mât afin de régler le problème de la drisse de GV que nous peinions à hisser depuis quelque jours. Normal la poulie était cassée. De plus nous protégeons avec du scotch le support du radar qui nous semble être responsable des déchirures du spi que nous avions eues pendant la traversée.

L’appel de la nature nous entraîne sur les petits chemins de la forêt et nous partons pour une balade de 3h à travers les mornes pour se dégourdir les jambes. Au milieu de rien, nous rencontrons Bushman (ici tout le monde a un surnom) qui nous fait visiter la petite ferme qu’il entretient pour son patron français. Nous croisons lézards, tortues, vaches, poules, oies etc… et surtout beaucoup de chèvres. Un chevreau aime beaucoup le sac de Géraldine. Nous repartons avec un bouquet de basilic, c’est chouette! On va pouvoir se faire un bon pistou… Dans notre élan de gout pour la marche à pied, nous allons jusqu’au village voisin de Ashton. Revenus à la plage de Chatham nous nous arrêtons dans un petit restaurant  pour se régaler de ribs de porc sauce Barbecue. Le retour sur Calico Jack se fera à bord de leur embarcation de pêche du restaurant.

Salt Whistle Bay , Mayreau Island:

Très jolie baie, mais tellement  de monde qu’il arrive à nous rappeler un parking de supermarché un 24 décembre… Cela ne nous empêche pas de nager jusqu’à la plage et de récolter quelques noix de coco de la jolie cocoteraie. Nous prenons  un petit verre dans une cabane et regardons le  bassin où sont gardés des petits requins et une grosse langouste. Pas de restau cette fois-ci même si la grillade-party-on-the-beach nous tentait bien avec ces langoustes appétissantes. Nous retournons à bord en bateau stop.

La nuit est tranquille au mouillage avec une grosse averse dans la nuit et le matin nous appareillons pour un saut de puce vers  les Tobago cays. Après plusieurs mois de programme quasi commun, nous faisons notre au revoir à nos amis de Tsaëlou. Il est temps pour nous d’avancer car il nous reste une dizaine de jours avant d’accueillir nos trois filles en Martinique et être prêts pour ce nouveau départ avec les pleins et une annexe bien sûr!

Baradal , Tobago Cays

Après avoir emprunté le chenal entre petit rameau et petit bateau nous mouillons entre les coffres payants, un peu loin de la plage. Chouette mouillage, toujours sans annexe. Nous nageons, loin jusqu’à l’îlot et sa langue de sable.La faune nous attend de l’autre coté , dans les coraux. Rien d’extraordinaire pour autant, serions nous blasés? Non, pas du tout mais il faut avouer que les fonds ne sont pas l’aquarium auquel on s’attendait, ceux de Saline Island étaient majestueux… En pleine saison, c’est un peu plein de monde également, ça doit être l’effet carte postale… Nous ne nous attarderons pas, préférant largement les coins tranquilles et sauvages…

Au retour , nous croisons quelques tortues  qui nous snobent malgré nos efforts pour les accompagner le temps de quelques brasses. Douche chaude après la baignade.  Séance lecture  puis backgammon avant de dormir.  Le matin les rangers de la réserve sont là. Ils passent même sur notre bouée de mouillage et se prennent l’orin dans l’hélice, hélas… Et oui messieurs, à l’avant d’un bateau il y a en général une ligne de mouillage et son orin. Après avoir dégagé leur hélice ils repartent sans même nous regarder et se dirigent vers les autres bateaux pour  prélever la dîme qui sévit maintenant pour les visiteurs de la réserve des Tobago Cays. Nous partons, no fee pour Calico Jack, mais nous en serons quitte pour changer notre orin, ce bout flottant jaune  fluo de 10m avec un élastique à l’intérieur pour le raccourcir tant qu’il n’est pas sous tension. Avec la petite bouée jaune qui flotte à la surface,  Il a deux fonctions, la première est de signaler la présence de l’ancre en dessous (mais visiblement le jaune ne doit pas être assez fluo) et la deuxième de le tirer depuis la surface pour dégager l’ancre si elle est prise sous un rocher par exemple.

A suivre…

27- Les Grenadines 1/3

Capture - Copie

 

Nous atterrissons vers 10 heures sur Saline Island, appartenant  au chapelet d’îles de Carriacou qui fait elle-même partie des Grenadines de Grenade.

L’entrée impressionnante se fait en visant le chenal étroit  longeant une barrière de corail écumante.

Ce petit paradis est bien protégé des vagues mais pas du vent. L’île déserte abrite un petit petit lac d’où était extrait le sel, entouré d’une zone de mangrove mais que l’on peut traverser à pied malgré quelques moustiques (grrrr). Une jolie petite plage de sable blanc, accueillante, borde la crique où nous sommes ancrés à environ 100m. L’eau est transparente bleue, verte, très claire dans le lagon. Première plongée et découverte sous le bateau à 4m de profondeur de nombreux oursins blancs, Oursins de Noël?  et de gros lambis nacrés de rose. Les poissons sont un peu plus loin dans les fonds coralliens plus près des brisants.

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Ici c’est vraiment la tranquillité et nous avons passé la première nuit sous le clair de lune à regarder passer les nuages  accompagnés de gros grains avec des pointes de vent jusqu’à 40 Nœuds au moins. Cette première nuit a en fait été un peu mouvementée car le fort courant  nous faisait tourner autour du mouillage, malgré le vent, et nous rapprochait de la côte. Nous avons dû mouiller la deuxième ancre, préparée,  pour limiter l’évitage.

Le matin l’annexe avait été emportée par le vent. Nous étions certes assez peinés mais nous nous sommes consolés car d’une part nous avions laissé le moteur à bord , d’autre part  l’engin donnait des signes de fatigue au niveaux des collages, les fuites nous obligeant à la  regonfler à chaque utilisation. Nous commencions à chercher des solutions. Et maintenant à part rallonger la liste du père Noël, que faire ?

Ce soir c’est Noël ! Voilà depuis ce matin nous sommes donc dépendants de Tsaëlou qui nous débarque ou nous emmène pêcher. La journée a été essentiellement passée à préparer le repas, en pêche, cuisine et décoration  afin de partager ce moment sur le catamaran.Table magnifique et soirée chaleureuse qui nous a presque fait oublier que la famille nous manquait en cet instant. Au menu: accras de morue, oursins, fricassée de lambis, langoustes grillées, rhum, champagne !!!

La nuit  a été assez venteuse avec le passage de grains violents comme la nuit précédente et le matin dans la cheminée, pas d’annexe… Le réveil un peu tardif nous fait penser que nous n’irons pas bien loin dans notre navigation aujourd’hui. Avant de partir  Gaël et Henri partent plonger  une dernière fois sur le grand banc de corail de White Island en face. Départ 16 heures pour aller à Tyrrel Bay sur l’île de Carriacou. C’est moins poétique , il y a une cinquantaine de bateaux au mouillage dans cette  baie bien abritée. Peut-être pourrons-nous trouver une annexe ici…

Tyrrel Bay, Carriacou:

Mouillage un peu trop connu pour être désert. L’ambiance à terre y est très agréable avec les  traditionnelles petites cabanes antillaises toutes  très colorées. Difficile de trouver où boire un vrai café mais par contre le bon rhum se trouve à chaque coin de rue, et même entre les coins. On entend du bon reggae  et nous  nous retrouvons à siroter …

Pas d’annexe pour nous ici. Petite visite  d‘une partie de l’île pour un prix négocié. Ramassage de noix de coco, et même des fraiches cueillies avec une grande perche et beaucoup de patience.

A part les pamplemousses, les fruits et les légumes sont chers. L’eau est rare et c’est la première fois que nous ne ravitaillons pas en eau.

Ici on mange surtout du poisson, des lambis mais aussi du cabri. Il y en a partout sur l’île…

 

l’île de Petit Saint Vincent:

Là, nous passons une frontière, nous avons quitté les îles qui dépendent de Grenade pour entrer dans les eaux territoriales de Saint-Vincent et les Grenadines et mouillons non loin de la plage. Nous nous déplaçons depuis 2 jours avec le kayak prêté par Tsaëlou…

L’île privée offre de belles prestations de tranquillité et de confort dans un cadre très préservé et de bon goût.  Nous pouvons quand même nous promener sans trop nous approcher des petites cabanes et des paillotes avec leur hamacs et thermos  . La petite balade sur la plage nous a permis de ramasser quelques noix de coco…trop bon !

En plongée nous visitons une nurserie de langouste ! Mais ici pas touche, c’est la réserve, c’est juste pour les yeux…

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Le lendemain, nous rejoignons  Union à une heure de navigation de là… nous passons sur une carte postale, entre 2 ilots bien connus, Morpion et Punaise…

La suite très rapidement…