30- Sainte Lucie du 8 au 11 janvier
Soufrière,Saint-Lucia
Après être passés devant les majestueux grand et petit pitons, nous entrons dans la grande baie de la soufrière. Nous déclinons les aides extérieures des boats-boys qui veulent nous placer et prenons la direction du seul quai de la ville pour un bref arrêt au stand. Pas de soucis nous dit-on, si on a pas d’annexe et que… blablabla… si on ne reste pas trop longtemps… mais les choses vont aller très vite…
Nous amarrons donc Calico Jack au ponton de ravitaillement. Bushman III nous a pris sous son aile et nous accompagne pour un rapide tour aux douanes, entry et clearance dans la foulée. L’immigration tamponne notre passeport , rapide comme l’éclair et s’excuse presque de ne pas pouvoir mettre le tampon de sortie. Il faudra le faire à Rodney Bay.
Bushman III se procure un bidon de 15 gallons, car le tuyau de la station est hors d’usage. Nous complétons le réservoir et remplissons les bidons de secours. C’est le moment vu que le carburant est moins cher ici. Puis Bushman nous organise le programme de demain, son père est chauffeur de taxi et nous emmènera voir les volcans et les sources sulfureuses qui nous feront beaucoup de bien, blablabla la peau douce, etc….Nous nous sentons déjà rajeunis rien qu’à entendre son histoire convaincante et rafraichissante. Dans son programme il est même prévu de négocier au plus tôt de la matinée une annexe dont il connait le vendeur. Nous signons le deal d’une poignée de mains. RV demain, il viendra nous prendre à 8h sur le bateau. cool…
Nous allons mouiller dans la baie, sur un coffre car le mouillage est interdit dans la réserve.
Le lendemain 08h00, nous avons attendu attendu il n’est jamais venu… Aurait-il trop fait la fête hier soir ?? On ne va pas l’attendre plus longtemps et à 09h00, nous levons l’ancre.
Nous décidons de suivre la côte, en découvrant la beauté des rivages de cette réserve marine, nous ancrons devant un petit trou, anse de la Verdure, pour une baignade. Les eaux sont un peu opaques car de petites rivières charrient leurs limons dans les 2 anses de part et d’autre. Nous nageons jusqu’à la plage et découvrons le début de la foret tropicale avec ses palétuviers, manguiers, cocotiers… Encore un petit spot tranquille et désert …
Ensuite, nous faisons une halte à Marigot Bay. Cette baie idyllique réunit plusieurs paysages de carte postale incluant presqu’île avec cocoteraie, la baie et sa mangrove, des collines verdoyantes. Mais l’abri est un peu trop connu , la marina et les charters, les luxueux hôtels et restaurants ont exploité tous les coins. Le mouillage est interdit et nous prenons une bouée au fond du port. Nous expliquons au placeur que nous ne restons que quelques heures afin de voir si une annexe est à vendre… Après nous avoir déposés sur le quai nous sommes aussitôt mis en relation avec l’homme qui connait le vendeur de l’annexe qui est là partiellement dégonflée, en état très moyen… Nous attendons au bar, que le vendeur soit contacté. Trop cher pour l’état dommage ! Nous repartons espérant en trouver une neuve chez l’accastilleur de Rodney Bay…
Rodney Bay.
Dernière étape de Saint-Lucia, où nous devons présenter nos passeports aux douanes. Arrivés en fin de journée nous choisissons de passer la nuit dans une minuscule anse qui s’appelle Trou gascon, pas mal comme nom, ça nous rappelle un peu la maison!! Du coup, on se sent un peu chez nous non? une baie étroite et sombre donnant au fond sur une plage de sable blanc et sa cocoteraie. Nous restons à l’entrée de la baie. Il y a de la place pour 2 bateaux à peine, mais nous sommes seuls, entre les rives accores et leur parois presque verticales. Il fait nuit, il n’y a aucune lumière à terre à part un très très lointain lampadaire. L’endroit est impressionnant et rapidement, nos conversations tournent autour de la piraterie dans les caraïbes.. Ce n’est malheureusement pas un mythe et il est conseillé de rester toujours très vigilant. Mais non non, même pas peur, le seul Pirate ici c’est Calico Jack. Dans cette nuit sans lune nous observons aux jumelles quelques rodeurs escaladant les rochers. Ah,ah ce ne sont bien sûr que des pêcheurs nocturnes qui s’installent. Nous mettons le casier appâté avec l’arête de la dorade conservée pour l’occasion, nous avions donné la tête à Bushman from Soufrière.
La nuit se passe donc sans attaque de qui que ce soit car nous sommes les pirates!! Au réveil, le casier lui-même n’a pas subi d’attaque de langouste . Pas de langouste… Géraldine reste sceptique devant tous ces rochers et demande vérification à Aquaman, avant de repartir une dernière plongée s’impose. Quelques minutes plus tard, Henri revient avec la bonne nouvelle.. Chut… là… une énorme …avec des antennes immenses mais impossible de faire ça à la main! Visiblement, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons tester l’invention de Géo Trouvetou. Là, le harpon s’impose. Tant pis pour cette fois, nous sommes hors réserve et plutôt que de l’acheter nous allons la pêcher. Nous n’en avons pas le droit car non-résidents mais nous décidons de braver l’interdit… Géraldine fait passer discrètement le fusil sous-marin à Aquaman qui revient tout aussi discrètement avec la bête aux antennes au bout du harpon… Effectivement elle est énorme, la plus grosse que l’on aie vue, même de celles que les pêcheurs nous ont montrées.
Un instant plus tard, la bête est découpée et peine à rentrer dans la grande marmite. Aioli ,salade composée et le repas est prêt.Hummm.
Nous repartons au moteur vers le fond de la grande baie pour mouiller devant la plage. Ce n’est pas très sauvage, quelques complexes hôteliers et scooters de location qui paradent au plus près de la plage et des bateaux… Le contraste avec Trou Gascon est impressionnant… Ceci-dit, tout cela reste dans des proportions raisonnables…
Un Fruit-boat est de passage, nous lui achetons un plateau de fruit et lui demandons s’il peut nous ramener à la marina car c’est la fin de sa tournée. Drôle d’embarcation sous-motorisée, les franc-bords sont à ras de l’eau et menacent de laisser passer chaque vaguelette. Les feuilles de cocotier remplacent le bimini. Pour nous c’est bien sûr beaucoup plus passionnant que prendre un vrai taxi-boat. Merci Grégoire pour la balade…
Rodney est un assez grand port avec luxueuse marina. Le tampon de sortie sur le passeport ne prendra que quelques secondes. Ensuite nous allons repérer les shipchandlers, mais c’est dimanche et tous sont fermés.Nous déambulons et en profitons pour regarder Venus le bateau de la famille de Steve Job, Un curieux Yacht archi-moderne signé Stark, tout anguleux, et affublé de baie vitrées. Géraldine aime la pureté des lignes , Henri n’aime pas, du tout.
Nous achetons à une vendeuse ambulante le drapeau de courtoisie de la Dominique. Géraldine utilise ensuite ses charmes pour qu’un jeune agent de la marina, Bushman IV, nous reconduise à bord de Calico Jack. Le mouillage est spacieux, la nuit tranquille. Le lendemain matin , nous nous amarrons dans la marina avec autorisation de quelques heures et nous retournons vers le shipchandler pour voir le coût des Dinghys en duty free. Les prix sont intéressants mais les modèles disponibles sont un peu grand pour nous ….Nous faisons le plein d’eau et repartons direction la Martinique, toujours SAF…
A bientôt pour le prochain épisode de la Martinique où il nous tarde de retrouver nos filles… et une annexe ??
P.S: Désolés, nous ne répondons toujours pas mais vos messages sur le site nous font toujours autant plaisir… Merci…