37- Jamaica One Love 1/2

Lundi 29 février, nous débarquons une dernière fois à terre pour trouver quelques fruits et légumes, un dernier café-météo et nous quittons les USVI à midi… pour une navigation d’environ 700 milles… soit  5 ou 6 jours, ou peut-être même 7 car le vent n’est pas vraiment au rendez-vous… Une fois sortis de la grande baie de Charlotte-Amalie et des ilots environnant Saint-Thomas, nous hissons le spi qui, à force de rester dans son sac commençait à sentir la poussière…

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Pêche: On met Personne à l’eau qui nous ramène 4 poissons que nous relâcherons, ciguatera oblige; 3 barracudas dont un très gros et un eye-jack (carangue gros-yeux)… Il se fait tard, on relève la ligne et pour diner, ce sera un bon plat de farfalle avec une sauce tomate-chorizo-ail-parmesan, le poisson sera pour demain…

Le lendemain, Personne attrape un gros gros machin qui fait des énormes bonds, un marlin ?? Mais même scénario que d’autres fois, la ligne finit par casser et Géraldine sort sa petite boite de pêche… heureusement bien fournie en hameçons, plombs et fils d’acier… Non mais !!

Et ce nouveau leurre est appelé… Euh… Nobody ?? Hop, à l’eau… Yes…  Une dorade coryphène de 95 cm 4,5 kg, belle bête… et de beaux repas en perspective… Nous remontons la ligne.

Les journées et les nuits se succèdent ainsi que les quarts de 3 heures, nous nous mettons doucement à l’heure jamaïcaine à travers le film Rockers histoire de se familiariser avec leur anglais terrible, leur patois et accent impossible, le yachtman’s guide to Jamaïca dans lequel nous trouvons des tonnes d’informations nautiques et plus encore, le livre de la Jamaïque de Russell Banks, bon bouquin au cœur du pays marron. Sans oublier le bon vieux son reggae bien sur… On en a un bon stock sur le disque dur… Avec tout ça, nous sommes préparés à trouver la Jamaïque telle qu’elle était il y a 30 ou 35 ans, voire plus !! Il nous reste donc à découvrir celle d’aujourd’hui !! Et en live, man!! Yeah man, la tension est palpable… fébrile…

Les 3 premiers jours, le bateau filait bien mais le vent vint à manquer au bout de 4 jours et nous avons du finir les dernières 24 heures au moteur, dommage surtout que la Jamaïque est réputée pour son climat “windy”… donc voilà, 5 jours de navigation et nous atterrissons à Port Antonio, au Nord Est, qui nous semble idéal comme base pour explorer l’Est de la Jamaïque.

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Nous sommes chaleureusement accueillis par un français de passage, Richard et par Georges, le capitaine dévoué de la marina Errol Flynn puis nous attendons les autorités. Une fois n’est pas coutume, ici les services vétérinaires, les customs et l’immigration se déplacent et montent à bord…  Les premiers sont les services d’hygiène, le très sympathique Sam et sa fille Daniele, et une fois le pavillon “Q” affalé, nous sommes libres de descendre à terre et  obtenons l’autorisation de s’amarrer à une bouée plutôt qu’au ponton… En général, c’est uniquement pour les bateaux équipés de caisse à eaux noires… Mais notre proposition de “toilettes sèches” leur parait convaincante… voilà plus qu’à trouver le pot qui va bien et de la sciure…  que Supa Georges dégote illico presto… Nous passons les 2 premières nuits au ponton, entre 2 voiliers voyageurs bien de chez nous, Dalwhinnie, un first 456 et son capitaine Richard ainsi que Toomaï, un sun kiss (le grand frère de Calico Jack) et son équipage de choc Tof, Fabienne et leurs enfants Antoine et Paul… Ca faisait bien longtemps que nous n’avions croisé d’autres français…  Nous organisons un petit apèro  à bord !!! Ravis de tous ces échanges sur nos navigations et projets respectifs, l’apéro dure dans la nuit et nous passons une excellente soirée… Nous continuerons à croiser Richard et écouter ses histoires de pilleurs d’épaves en Bretagne (l’objet du bouquin qu’il écrit) et nous regrettons le départ trop rapide de Toomaï…

Le soir même, nous nous aventurons dans les rues de Port Antonio, nous sommes samedi soir et nous restons bouche bée… Une autre planète, de la musique partout (à fond), les taxis mettent carrément des caissons sur le toit, sommairement emballés dans du plastique, des étals de fruits, de légumes, du monde partout, des vendeurs de canne à sucre, de jerk poulet, de  jerk pork mais aussi de chaussures, produits de beauté, quincailles en tout genre… Des couleurs partout, une grande joie de vivre… Le contact est facile, les jamaïcains sont franchement ouverts et sympas… Bref, notre première impression: énoooorme !!!

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Notre petite vie s’organise tranquillement, au mouillage où nous sympathisons avec Clive, Mister Clive Antonio Black… tous les jours, il passe discuter avec  nous, c’est toujours l’occasion de lui offrir un café, une red stripe ou un rhum, un repas… Nous nous attachons rapidement à ce petit bonhomme vissé sur son radeau de bambou depuis 50 ans, nous lui offrons quelques hameçons et de quoi faire des bas de ligne, lui nous offre des noix de cocos… C’est notre pote…

 

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Nous faisons également la connaissance de Stacy, elle tient un bar, le Skill Corner, da place to be… C’est un bar familial… Vincent le père et Osaï le frère sont toujours là, souriants et bienveillants… Nous nous baladons ensemble dans le village et ses alentours and just chill… Nous échangeons de la musique… Nous passons quelques moments  chouettes au skill corner, presque entre jamaïcains… La vie de quartier quoi !! Tous au bar du coin… Ca crée des liens, on peut aussi faire des emplettes, comme une fabuleuse jerk sauce, home made, achetée à Andy, un client…

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Mais pour aller à Kingston ?? comment faire ?? Ben oui, on ne peut pas aller en Jamaïque sans faire un crochet par Kingston quand même !! Ok, Michelle Mouton ne se sent pas de conduire ici, et à gauche en plus donc c’est Fangio qui s’y colle… Et voilà, c’est parti pour la grande ville qui fait peur (brrr, j’en tremble…) en passant par la côte Est, Blue Lagoon, Boston Bay (c’est là que le jerk a été inventé), Manchioneal, Morant Bay…

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Un stop aux Reach Falls: La voie normale ou la voie locale?? Suivez le Rasta , c’est local way bien sûr. Magnifique remontée de la large rivière dans les pas de notre guide. Nous,  tels des cabris  bondissants (??), sautons de caillou en caillou au milieu des rapides , des chutes et piscines d’eaux cristallines …

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Puis nous continuons notre route jusqu’à un hôtel miteux à l’entrée de Kingston… et visitons Port Royal by night… Nous avons une petite pensée émue pour Jack Rackam (alias Calico Jack) qui fut pendu sur un ilot du nom de Rackam’s Cay juste là quelque part dans le noir… Emotion aussi en pensant au tremblement de terre fin XVII qui a enseveli les 3 quarts de la ville sous l’eau. Nous finissons, après avoir (encore) mangé du jerk chicken au bord de la route, par nous perdre dans les rues de Kingston… ah ben bravo… bien joué… on n’a même pas une boussole sur nous… Marins d’eau douce! Bref, nous traversons des quartiers, des bas-quartiers, des très-bas-quartiers … Non, ne me fais pas le coup de la panne… Non, la panne, c’est pour le lendemain matin, juste un petit souci électrique très vite réglé… Trois p’tits tours dans Kingston et puis s’en vont… à travers les montagnes, les blue mountains fameuses pour le café, le meilleur (et le plus cher) du monde…

Oui en plus du très bon café, nous apprécions particulièrement le jerk pork (ou chicken): la viande est d’abord  marinée dans une jerk sauce (purée d’oignons, ail, piment…) puis grillée-boucanée… un délice… On raffole aussi des patties (chaussons à la viande épicée) et des bammies (galettes de manioc), des fruits nouveaux pour nous comme la jamaican apple ou la star apple… Ici, tout pousse facilement, on peut enfin manger fruits et légumes à volonté… cool… Yeah man ! Et question musique, ici c’est immersion totale dans le reggae, old school pour les vieux, dancehall pour les jeunes…

Et les langoustes jamaicaines ? Bien roulées! Osai et Henri reviennent de la pêche avec une grosse langouste et quelques poissons de roches… Admirez le fusil fait-maison !

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Une question vous taraude l’esprit: Oui mais alors la weed (cannabis)? Ben voilà, à l’heure actuelle, la consommation, la détention d’herbe sont légales… Ils ont même le droit de faire pousser jusqu’à 6 plants chez eux… il est loin le temps de la répression où les rastas risquaient de se faire couper les dreads ou carrément de se faire descendre… Certains gouverneurs en appelaient clairement à la haine et la violence… Aujourd’hui,  il faut reconnaitre une ambiance sereine et détendue même si, surtout à Kingston, nous remarquons beaucoup de gardiens armés jusqu’aux dents… et une présence policière importante… Pourtant pas une seule fois, nous nous sommes sentis en insécurité, bien au contraire, jamais nous n’avions entendu aussi souvent les mots: respect, peace, love, take careYeah Man…

Nous allons quitter Port Antonio et sa jolie marina bien protégée, ça ne va pas être facile de partir, il y a quelques endroits comme celui-ci auxquels on s’attache…

A très vite…   ONE LOVE

36- Virgin Islands

Appareillage 22h de Grand Case, St Martin vers Virgin Gorda , 80 milles à parcourir. La mer est houleuse, le vent environ 10 Nœuds,  Calico Jack avance péniblement, balloté, les voiles en ciseaux, génois tangonné. Nous réalisons là notre pire moyenne: à peine à 5 Nœuds mais nous n’avons pas craqué le moteur s’est tu jusqu’à l’arrivée…

Deux petites distractions dans la journée:

  • Un Thazar a mordu: 85 cm , 3 kilos. Le problème c’est que nous ne savons toujours  pas s’il existe un risque de ciguatera, les avis étant partagés concernant cette espèce. Ceci-dit, celui pêché en Guadeloupe était délicieux et personne n’a été malade donc pourquoi se priver de la chair blanche et ferme de ce magnifique athlète des mers… Le lendemain, nous irons quand même demander conseil aux pêcheurs, qui nous ont confirmé ce que l’on pensait déjà: pas de ciguatera pour les thazars,  allez hop direction fourneaux…
  • Récupération d’une bouée fer à cheval, ce qui nous a permis de réviser nos classiques: manœuvre de récupération d’homme à la mer sous voiles. Bilan , réussite  de la manœuvre et une troisième bouée en U  sur le bateau. On ne sait pas encore quoi en faire. ..

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Il y a les British Virgin Islands et les United States Virgin Islands. Nous commençons par les BVI situées plus à l’est, logique non?

Capture

Virgin Gorda:

Nous arrivons par le sud, entre Virgin Gorda et Fallen Jerusalem en prenant soin d’éviter les “blinders”, rochers sournois très mal placés !! Nous contournons la pointe et nous ancrons après les Baths. Endroit magique de blocs  de granit gris ou roses, arrondis, émergeants autant du bleu de la mer que du vert de la terre. Le tout parsemé de petites criques de sable immaculé et de cocotiers. Eden ? Ces rochers de granit font penser à d’autres rochers bien familiers… Sous certains angles,il y a comme un air de Lavezzi et Cavallo… Saudade…

Les bateaux restent un peu en retrait de ce spectacle et c’est tant mieux.

Même les Dinghys ne peuvent s’approcher de certaines plages réservées aux nageurs. Passé 16h30 , les plages deviennent désertes et nous en profitons comme une plage privée, rien que pour nous… Trop beau!

 

Une bonne petite nuit tranquille au mouillage à Trunk Bay, un petit tour à Spanish Town pour les formalités et hop… Il n’y a pas trop de vent mais nous mettons le génois et le moteur pour 1 heure de trajet à peine, en longeant Fallen Jerusalem… Jusquà…

Cooper island

Manchioneel Bay, yes but… tous les corps morts sont occupés par les nombreux Catas de location. Nous continuons au sud vers Haulover Bay et sa plage de galets et coraux. Le contraste est saisissant, nous nous retrouvons seuls, zéro vis-à-vis, pas une lumière, nada… et visitons la plage à la tombée de la nuit. C’est magique… Le ciel est gris et promet une nuit humide. Nous ramassons quelques coraux en forme de bâtonnets blancs très durs et autres coquillages percés… et goûtons aux joies de ces s… de moustiques…

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La nuit est est assez venteuse et les averses sont nombreuses et denses. Nous n’avons pas de récupérateur d’eau, quel dommage! Ce sont les plus grosses averses que nous subissons depuis notre départ de France;

Le matin nous repartons dans la baie d’à coté. Une seule bouée reste disponible mais elle n’a pas son bout avec la petite boule. Vachement pratique le truc, juste un belle bouée toute ronde et toute lisse… Dessus est écrit 30$ per night! Ah ! quand même ! Nous l’attrapons  à la Tsaëlou, c’est-à-dire au lasso et l’assurons par un deuxième bout passant à travers un maillon de la chaine. Les applaudissements viennent de part et d’autre par les américains bon public qui avaient tenté de le prendre un peu avant. Voilà, nous pouvons aller boire un café à terre et bénéficier d’internet dans un coffee shop. Ici c’est rempli de canadiens et d’américains.Vers 14 heures nous quittons le mouillage pour la pointe ouest de Tortola  mais en chemin nous changeons d’avis et décidons de voir…

Peter Island

Une petite île qui abrite un resort  avec terrains de tennis, spa, restaurant… tranquille invitation au repos… Mais nous irons de l’autre coté de l’île, précisément à White Bay au sud. Ce mouillage nous parait à l’abri du vent qui est passé au nord-est. Bon choix la baie est calme, très peu de bateaux, plage quasi déserte, quelques grosses tortues de mer et barracudas rodeurs… et plus si affinités…

Pendant la baignade du soir, Henri tombe nez à nez avec une cigale de mer… Trop content, il la saisit à main nue mais la relâche aussitôt, surpris par le coup de queue de la bête. Dommage c’est vrai mais il nous reste encore du Thazar  pour le dîner… “Bouge pas ! attends nous… on revient demain !!”

Au matin nous allons 300m plus loin en annexe… Nouvelle cigale! cette fois-ci les oursins qui font blocage sont dégagés avec la palme de Géraldine et la bête est capturée à la main gantée, Yes! Au passage tiens voilà un nid de langouste ! Quelle chance pour elles, ce soir nous avons déjà le dîner.

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Nous profitons de la douche grand luxe de la plage, normalement réservée aux clients de l’hôtel. Balade sur l’île: route qui monte, qui descend, c’est plus loin que prévu mais on marche jusqu’à Deadman Bay… Cette île est magnifique, pleine de baobabs et de cactus…

 

Norman island:

L’île aurait inspiré Stevenson pour “l’île au trésor”. Nous ancrons at the Bight près du Willy-T, le bateau-bar de la baie… Ambiance pirate garantie… Visite des grottes de Treasure Point,. Les 3 grottes se visitent en snorkeling , dans la pénombre bien sûr et de préférence assez tôt pour profiter seuls de leurs jolis tapis de coraux aux couleurs chatoyantes…

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Tortola:

Nous contournons la pointe ouest de l’île , puis contre le vent jusqu’à  Cane Garden Bay  sur la cote Nord. Bonne musique en live  et Internet à Gogo dans un bar sympa face au ponton. Un peu beaucoup de bateaux pour nous et nous filons après déjeuner vers Sandy Cay.

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Jost Van Dyke:

Sandy Cay, cet ilot offert aux BVI par la fondation Rockefeller pour le  National Park. Vu les vagues sur la plage, nous préférons ancrer l’annexe et finir à la nage. Ce petit bout de terre est un condensé miniature de ce que l’on peut trouver aux Antilles… une splendide plage de sable blanc, une côte au vent sauvage et rocailleuse, une mangrove, quelques cocotiers, de gros lézards et bernard-l’ermites…  Dix minutes pour en faire le tour au pas de course car c’est l’heure des moustiques… Et ils sont plutôt voraces…

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Mouillage East End Harbour : Il y a un seul bateau que nous contournons pour aller mouiller un peu plus loin…. Un bateau canadien, tout ouvert, son annexe amarrée à l’arrière, que nous nous apprêtons à saluer mais… nous ne voyons personne… et pas plus lorsque 1 heure plus tard, nous quittons Calico Jack pour un petit tour sur la terre ferme…

Le soir nous nous abreuvons  de délicieux Cocktails préparés par Darren, au Foxy’s Taboo… le fameux Pain Killer (dark rum, ananas, orange, coco, muscade) que l’on trouve partout aux îles Vierges, mais aussi le Firggin in da riggin (frozen: rum, mangue,banane) entre cocktail et sorbet… trop bon… le Diamond Cay breeze (dark rum, orange sirop de goyave, ginger beer)… Et malgré le nom qui fait peur, le Wreck on the rocks (dark rum, mangue,banane, coconut rum, citron )… A  vos shaker et blenders !! Entrainez-vous.. Nous rentrons cet été !!

Nous rejoignons gaiement le bord, le monocoque voisin est comme nous l’avions laissé plus tôt… pas de lumières ni feu de mouillage… bizarre bizarre… notre imagination débordante nous suggère que le propriétaire a surement eu un problème, il doit même être mort à l’heure qu’il est !!! il devait voyager seul et a du avoir un malaise cardiaque… Bon, il est un peu tard pour aller vérifier, nous verrons ça demain…

Finalement le voisin canadien n’est pas mort. Il a eu la chance d’être réveillé tambour battant par nos soins,  Il est alors sorti, l’air ahuri, les yeux encore un peu collés et s’est platement excusé d’avoir fait le mort sans feux de mouillage ni signe de vie. Ouf !! c’est mieux comme ça… “Have a good day !!”

Bubbly pool: A 15 mn à pied, c’est une jolie petite crique au dessus du niveau de la mer, alimentée par les puissantes vagues du nord qui viennent se frayer un chemin dans les rochers. Cela nous rappelle “la douche” à St françois. Bien que tôt levé nous nous sommes, le public est déjà là à barboter et à glousser, les acteurs dans la marmite et les spectateurs en sécurité sur la petite plage ! Trop tard en somme !!

Nous retrouvons Darren pour prendre un café et lui donner une bouteille de Moulin des Graves

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Double tentative de mouillage dans White Bay, mais trop de monde et surtout trop peu d’eau, 1,95 m de tirant d’eau, c’est parfois handicapant…on renonce pour finalement aller à Great Harbour, no buoy available donc mouillage.

Clearance sortie, simple et pas chère. Il nous reste 24 heures avant de quitter les BVI. Oui mais …

On passe la soirée un peu Geek au Foxy’s

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Belle journée de navigation : on quitte Great Harbour à 9 heures pour aller faire un “plouf-où-sont-les-langoustes” à quelques milles de là, Great Tobago Island, Henri explore les rochers, nada.. Géraldine est remontée à bord après être tombée nez à nez avec un gros barracuda, même pas peur mais quand même on ne sait jamais…

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Direction Cruz Bay, st john usvi, galère pour mouiller dans  pas d’eau,  et comme on s’y attendait plus ou moins, on ne peut pas faire la clearance d’entrée aux USVI sans visa. (Et c’est pas comme si on n’avait pas été prévenus !) Mais pour avoir un Visa comment fait-on? Il faut repartir aux BVI et revenir par le Ferry ! ah bon ! See you tomorrow !!

retour à Tortola, Soper’s hole , re-clearance d’entrée,  re-taxe + frais d’overtime  ( c’est très anglais ça dans les Antilles ils ferment tôt 3h30 PM  mais restent ouvert… pour prélever des frais supplémentaires, allez comprendre… )

Réveil à 6h45, Good morning Miss Ferry, 2 billets AR pour Red Hook please… Et hop, visa en poche, nous repassons par Soper’s hole, ( re-immigration, re-clearance) et on repart aussitôt pour Cruz Bay, St John

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Salut les cowboys!! nous revoilà et en règle cette fois, yep !! Nous choisissons un mouillage au sud qui n’est pas dans le National Park, Great Cruz Bay mais affolés par le nombre de bateaux, nous continuons notre route jusqu’à Rendez-vous Bay, juste un bateau dans une baie immense…. yes, ça c’est bon… Deux bouées dont une libre… On se rapproche, on reconnait le bateau, aperçu la veille à Tortola… C’est Ratatouille et son équipage germano-suisse Jo et Sandra, (qui eux aussi ont eu droit à la balade en ferry), ça rapproche !!! Nous avons passé un chouette moment à bord de Ratatouille autour d’un verre de vin rouge…

Snorkeling:  raie léopard magnifique , cigale hum!, Coquillage hum!!! Bon appétit bien sur !!

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Mais où sont passées les langoustes ?? La matinée sous l’eau au peigne fin, rien de rien … Pff… Let’s go to civilization… Un petit stop à Buck Island et Charlotte-Amalie, Saint Thomas… Petit tour au supermarket pour reappro et là… Choc, les prix sont… même pas imaginables… Nous n’achèterons que le strict nécessaire en attendant d’être en Jamaïque… Ceci-dit, l’escale est courte mais sympa, pas de cruise ship le dimanche donc peu de touristes et déambulations tranquilles dans les ruelles et … Tiens ! Vous ici ! Nous ne pensions vraiment pas revoir Jo et Sandra, partis vers l’est le matin même… Ce soir, Ti punch sur Calico Jack…

Le lendemain matin, nous quittons l’archipel pour la Jamaïque… Un peu moins de 700 Milles, la météo n’est pas affriolante, ça risque d’être un peu mou… mais on verra bien … Bisous…