16- Gran Canaria nous voilà

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Nous quittons Fuerteventura avant le lever du jour et cap à l’ouest  juste après avoir contourné la bande rocheuse de La Luz qui nous abritait. Environ 50 milles à parcourir; le vent devrait venir du Nord mais très capricieux et parfois absent, il nous obligera à mettre le moteur  pendant un trop long moment,  3 heures … et arrivée sous voile à Las Palmas dans une brise soutenue.

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Las Palmas, 230 000 habitants, le béton cache la nature mais nous ne sommes pas déçus car nous avions choisi ce port pour une dernière grande étape technique. En effet ici nous avons tout le confort moderne du marin: shipchandlers, magasins de plongée, voiliers, motoristes, puces de mer, jambons, fruits, etc…

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Nous en profitons pour faire recoudre entièrement le lazy bag (taud de protection de la grand voile)dont les coutures sont cuites par le soleil. Cela sera fait sous 2 jours pour un prix très raisonnable par le sympathique et compétent voilier anglais. Nous sommes ravis du travail, on n’avait pas très envie de le faire nous-même.

Changement des ampoules en haut du mât pour un feu de mouillage à led moins gourmand en ampères. Idem pour les feux de navigation. Réparations des accrocs que nous avons découverts dans le spi. On se renseigne sur les prix des hydrogénérateurs mais finalement on se rend compte que les prix sont quasiment les mêmes qu’en France, dommage !!!

Ici nous sommes au mouillage, derrière la digue entre la marina et le Real Club Nautico. C’est bien abrité et on peut accoster en annexe sur la plage, en pleine ville…

C’est aussi le terrain de jeu des Kayacs, avirons et dériveurs qui passent et repassent autour de nous.  Un coup de vent est attendu et le plan d’eau s’organise. L’entraide entre les bateaux est très sympathique.

Hier, Tony, le solitaire en mini, est venu nous demander de l’aide pour récupérer son ancre emmêlée dans les rochers à 10 m de profondeur. Aquaman était là et ce sera sa seule baignade dans ce port pas très propre, il faut le dire… Le vent tourne et commence à monter. Un  bateau en aluminium se rapproche un peu trop de nous. Nous savons que le propriétaire est absent, il nous faut déménager , mais sans regret car l’endroit commençait à devenir trop houleux. nous allons nous amarrer l’avant sur un corps mort , l’arrière sur des anneaux de la digue. L’aide arrive spontanément des bateaux voisins. Ainsi nous aiderons le suivant etc.. L’équipage de Druuna, un catamaran, propose d’échanger des livres mais depuis le départ nous n’avons pas pris le temps de lire beaucoup donc peu de livres à fournir. Nous leur offrons une bouteille de Bordeaux (Moulin des Graves).

A l’occasion de nos promenades, nous nous arrêtons boire un verre à la Spiaggia, un restau italien tenu par Giuseppe ( neveu de Tino Rossi!  Si si la classe !).Pas de cuisine ce soir car le cuistot est malade. Après quelques verres de ses meilleurs vins italiens,  nous sympathisons très vite. Et de fil en aiguille, Géraldine propose de revenir demain et de s’improviser chef en cuisine pour la soirée. “Pourquoi pas!! “dit Giuseppe ! Nous revoilà demain avec nos amis de Tsaëlou, Kiran et Siminoé  pour dîner à la Spiaggia : Menu: Spaggetti alle vongole !!!

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Giuseppe a une grande sensibilité et sait écouter les autres : c’est une véritable encyclopédie musicale et un vrai chanteur… il nous chantera Redemption Song de Bob Marley, objet de nos répétitions du moment. La guitare du bord  sera également de la partie…

Dédicace spéciale de Giuseppe pour Géraldine, il nous offre un Prosecco à boire plus tard pour une soirée “spéciale”. Merci Giuseppe pour cette rencontre comme nous les aimons. Nous nous quittons avec émotion.

Tiens, à propos de rencontres, sur le port,  Géraldine à retrouvé Luciano ( Italien lui aussi),  pizzaiolo (le meilleur) il y a quelques années à Cavallo. Nous nous arrêtons à L’Optimist, le restau ou il travaille. Ici aux Canaries, les tapas sont souvent délicieux et variés. Ceux de Luciano seront au top ! Presque aussi bons que ses pizze!!! A presto Luciano, c’était un plaisir de te croiser !!

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Petite visite à la plage de l’autre coté de la ville, à l’ouest, à pied car l’isthme est étroit ici. La plage est jolie (mais bondée!)et les aménagements des grandes villes sont bien là. La promenade pullule  de commerces, restau , hôtels. Pour nous, bain de soleil et baignade ( ça commençait à nous manquer sérieusement !) Bon par contre les masques et tubas étaient superflus, et le harpon aussi…  Mais c’est pas grave, on en profite il fait beau et chaud aujourd’hui .

la météo nous retient  déjà depuis une semaine mais finalement pas de coup de vent violent comme il était craint! “A trop écouter la météo on finit au Bistrot”. L’adage nous concerne un peu… Il est tant de partir…

Pas de location de voiture cette fois mais nous nous rattraperons à Tenerife, il parait que les paysages se ressemblent. Un saut dans la vieille ville quand même, 45 mn du port, à pied.C’est domingo ,en chemin on croise” le Buen Jamon” boutique dont on nous a parlé, ouverte !. On y achète le jambon tant attendu (on pensait qu’il tomberait du ciel, n’est ce pas Laurent ??). En fait pas vraiment un jambon mais une  épaule de “pata negra”,cochon sauvage élevé aux châtaignes. 6,6 Kilo dans le sac à dos, qu’il est fort Henri !!!

Voilà la vieille ville,  et là tiens ! encore une maison de Christophe (Colon, Colom ou Colomb selon l’endroit ). Retour en bus, pour épargner nos tongs.

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Le dernier jour, grosse machine à laver, on etend le linge y un ultime saut en ville pour voir les appareils photos (du Père Noël) y  faire quelques courses  y ….. averse  (que dis-je un déluge !! )mémorable qui dure… qui dure…. 4 heures , détrempant notre linge presque sec , mouillant couchette et carré  (oups!! le bateau était resté ouvert) et faisant déborder les égouts qui se répandent dans le port et au mouillage. Retour en taxi (mais trop tard). Odeur nauséabonde: ouf, on va quitter Las Palmas demain matin! Vite !

Hasta Luego Amigos

15- Fuerteventura

Nous quittons Lobos pour le port Gran Tarajal, sans station gazole, nous ferons donc une courte halte à Puerto del Rosario…

Une navigation côtière plutôt tranquille:

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Puerto del Rosario, les pompes sont inaccessibles, Calico Jack sera à couple d’un remorqueur et on enchaine corvée de bidons entre les 2 bateaux et les quais:  un petit refill gazole et douche sur le pont. Géraldine en perd ses lunettes… ni une ni deux, Henri plonge et récupère l’objet précieux par 8 m de fond sous le remorqueur.;; bravissimo Henri mon héros …

Gran Tarajal: 2 nuits au ponton, c’est le premier port depuis presque un mois… jusque-là les réserves d’eau ont été renouvelées par coup de trente litres, via l’annexe…

Mais bon, le village : pas de quoi s’extasier,  même si on y trouve de bonnes panederias et des ferreterias fantasticas…

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Départ aux aurores pour une grande navigation, une dizaine de milles,

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Les paysages defilent sur tribord…

Et on choisit de s’arrêter un peu plus loin, à Playa La Lajita… petit village avec sa jolie plage de sable noir y resto y cañas y tapas y muy bueno y con amigos…

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Mañana, nous levons l’ancre pour longer la cote vers le sud, au près, les 3 bateaux se tapent la bourre comme d’hab , mode régate enclenché, Calico Jack se distingue …

Etape pêche bredouille et pas de baleines ni dauphins

les paysages, alternance de pentes abruptes et de dunes de sable africain, ici on est à peine à 100 milles du Maroc

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Morro Rable, comment dire… une baie magnifique défigurée par des constructions terrifiantes, du touriste en veux tu en voilà,

depuis le matin le vent est maintenant bien établi a l’Est ce qui rend le mouillage houleux, on va pas s’éterniser… tant pis pour les soles promises… celles qui dansent autour des ancres…

Nous partons dans l’après-midi, 10 milles au près, avec un petit zef agréable, qui convient bien à Calico Jack.

Punta de La Luz:

El Puertito, c’est l’extrême sud-ouest de l’île,  un petit bout du monde comme on les aime;  mouillage tranquille, pas de vent, on en profite car ces conditions météo sont rares dans ce coin, descente à terre (sportive) et les meilleurs tapas de poulpe …

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La nuit sera courte: départ à 7 heures (manque d’habitude peut-être ?), 50 milles pour rejoindre Las Palmas, Gran Canaria…

BESOS A TODOS

14- Isla lobos

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Islas Canarias: 7 îles principales et juste au nord de Fuerteventura: Lobos, l’île des loups, nom donné aux otaries, loup de mer, dont une colonie occupait l’île mais ces petits mammifères ont malheureusement disparu aujourd’hui.

La navigation entre Arrecife et Lobos n’était pas des plus sympas, gros manque de vent et donc moteur… et en plus, nous n’avons rien péché… (nos amis non plus mais eux les chanceux, ils ont vus plein de dauphins et un globicéphale)

Lobos est zone protégée, il n’y a aucune construction à part les quelques cabanes de pêcheurs d’El Puertito… Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau courante,  pas de routes ni de véhicules, juste quelques panneaux pour canaliser les comportements humains sur l’ile, et nommer les pistes.

Tranquille le matin, la petite île  volcanique de 3,5 Kms de long et de large,reçoit bien sûr quelques touristes pendant la journée. Assez peu, mais trop tout de même pour el Puertito et sa petite lagune bien protégée par de nombreux rochers éparpillés qui jouent à cache-cache avec les poissons…

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Bien sûr, impensable d’y entrer avec Calico Jack, les voiliers sont au mouillage dans la baie un peu plus loin. En fait on y vient à pied comme les touristes depuis le petit débarcadère, ou en annexe pour les aventuriers que nous sommes. C’est incroyable ce que permet de découvrir une petite annexe, toujours avec les fesses mouillées à l’arrivée mais on peut vraiment  passer partout si on est prêt à user un peu l’hélice du petit moteur sur les fond rocailleux.

El Puertito abrite un restaurant (autoproclamé)…Un peu partout prés des cabanes, il y a quelques tables construites avec les moyens du bord et des barbecue ingénieux…  Elias, un pecheur du coin nous a invités à utiliser le sien et le soir-même, nous nous somme retrouvés, François et  nous 2, au bord de cette petite lagune, à griller des côtes de porc préparées en marinade espéciale Géraldine, et accompagnées de papas  (pommes de terre) ,empapillotées dans l’aluminium et vautrées sous la braise, le tout accompagné de mojo verde homemade ( sauce épaisse à base d’avocat) et de bons vins (dont une bouteille pour Elias)… Moment intense …

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Le lendemain découverte de la faune sous-marine locale, mode observation donc sans fusil. Là on a pris l’habitude: c’est l’aquarium… celui-là on connait, ceux là aussi mais ils sont plus gros que ceux que nous avions vu là-bas etc… Puis activité plage qui ne dure jamais très longtemps. En fait c’est le temps de se réchauffer après la nage 300m  depuis le bateau. Activité suivante: marche dans le désert et découverte des salinières qui ne sont plus en activité. Puis Géraldine commence à ramasser de la terre en surface , la mouille et invente l’argile, la sculpture…..l’Art? se moquerait-il gentiment ?

8 km à pied dans le sable, ça use, ça use les tongs et les mollets, et c’est à ce prix que nous avons découvert une si grande diversité de paysages sur un petit cailloux si aride.

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Bref, une petite escale tranquille, comme on les aime, entre pêche, nage, repos, gastronomie, jeux entre amis…

Dernière pêche avant de repartir, Cette fois c’est banco, Henri pêche du haut de gamme  un mérou et un gros rouget barbet juste pour épater Géraldine (et ça marche …).Même la raie et un deuxième mérou seront épargnés…

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13- Isla Lanzarote

Oui, nous avouons: Nous avons eu du mal à quitter La Graciosa, cette petite île paradisiaque si tranquille… peut-être par peur de ne pas retrouver cette ambiance ailleurs.

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Mais nous avons tant de lieux à découvrir qu’il faudra bien laisser quelques larmes  ici et là…

Cap sur Arrecife, the big city of Lanzarote, sur la côte Est; environ 25 milles au  goût de “petite régate entre amis”… merci Siminoé pour les photos…

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Départ au près, au moteur puis à la voile pour passer El Rio et  c’est parti pour un grand bord de portant.

Tsaëlou  part devant, et  Siminoé (Outremer 45) plus en arrière doit rattraper son retard. Kiran, solitaire préfère ne pas se mêler au jeu du spi..hasardeux! Comme d’habitude les catas choisissent la vitesse en tirant des bords de largue au spi asymétrique tandis que Calico Jack utilisant un spi symétrique avec tangon opte pour un trajet plus direct. Ce  sera le plus rentable…

Nous nous croyons déjà arrivés les premiers quand au moment de l’affalage du spi, nous brillons dans une manœuvre  archi-archi-ratée et longue longue longue… qui permettra à Tsaëlou de finir à notre barbe mais  malgré un dernier bord à vitesse supersonique, Siminoé finira un poil derrière nous. Sagement Kiran rejoindra la troupe au mouillage! Une baie abritée par une digue .

Arrecife, Côte Est de Lanzarote… Le choc sera rude… Retour à la civilisation…

Première impression: beurk ! Enfin, j’exagère un peu !  On n’est pas si mal finalement, c’est pratique  pour les  courses, on achète une antenne wifi qui capte très loin mais on a du mal à trouver les codes, le Real Club Nautico est juste en face pour quelques douches de luxe et la piscine, , et on se prend au jeu des nombreux tours d’annexe pour aller en ville, avec passage sous les 5 ponts  et du rase-cailloux lorsque la marée est basse. Surtout ne pas glisser sur les marches en accostant sur les escaliers humides. “Aie ! pourtant je le savais!” dit Henri

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Une journée sera réservée à la découverte de l’île en voiture de location, conduite par l’ex-star des rallyes Michèle Mouton… P1050122

Ayant l’habitude de communiquer entre bateaux sur le canal 72 en VHF, nous écoutons en direct les arrivées des premiers concurrents de la mini-transat (première manche : Dournenez-Arrecife, 1270 milles)… A la suite d’un imbroglio radio,  , un  proto nommé Eva Luna, répond à l’appel  pour venir boire un rhum, pensant que c’était une invitation interne à l’organisation.. Ah ces marins!!!

Le lendemain, nous allons rendre visite aux champions et passons une bonne petite soirée tapas en excellente compagnie, Ludovic d’Evaluna, 5eme des mini protos et Axel , 2eme ainsi que de charmants membres de l’organisation… depuis, on en sait un peu plus sur la classe mini et son règlement puriste : pas d’iridium ni d’ordinateur ni carte traçante, juste une VHF et une BLU (réception only), GPS, cartes papiers  et sextant…plus une balise bien évidemment… De quoi faire réfléchir les aficionados du monde moderne… ça c’est de la vraie grande navigation !!

Quand au confort intérieur, c’est plus que spartiate, ils dorment comme ils peuvent , il n’y a pas de place pour l’homme, tout est concentré autour des performances de la bête jusqu’à ne pas peindre l’intérieur, ne surtout pas alourdir !!  Ils ont  du courage et de l’énergie à revendre !!

Puis nous assisterons à l’arrivée de Quentin Vlamynck, un jeune  girondin connu chez Blaye Nautique. Rencontre sympathique également avec le brillant Tanguy (arrivé 2eme des séries) et ex-propriétaire de Tsaëlou !!

Sur le port nous rencontrerons également Richard Mérigeaux , qui a 2 mini-transat à son actif (2eme et 3eme), skipper d’un des  bateaux accompagnateurs,  le mythique Kriter VIII: 23m de long et seulement 3,70 de large et 3,50m de tirant d’eau… Une forme étroite que l’on n’a plus l’habitude de contempler…

Encore bravo et merci à tous ces héros, sportifs, humbles et  sympathiques…

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Au mouillage, les lasers du Real Club Nautique s’entrainent régulièrement et nous font de jolis ballets de virements élégants pendant qu’à l’extérieur de la baie, opération chasse sous-marine pour les garçons: le premier jour, regal  de nombreux saupes rayés de filets  jaunes puis concentration sur les mérous, c’est quand même meilleur!!  Hésitations, regards échangés douloureux et finalement 3  ratages pour Henri mais succès pour Gaël… Grrr !!!

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Encore merci pour tous vos messages…

On vous promet d’en profiter au maximum… Prochaîne étape: Isla Lobos, au nord de Fuerteventura

La suite très vite  … BESOS A TODOS