25- Traversée Cabo Verde-Barbados

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Un peu plus de 2000 Milles à parcourir. Secrètement nous espérons mettre une douzaine de jours, raisonnablement 15 serait tout à fait normal,  mais 20, c’est le nombre que l’on donne à la famille. Inutile de l’inquiéter parce qu’une petite accalmie ou incident technique fait chuter la moyenne…

Côté cambuse traversée:

Protéines: poissons frais à volonté via une ligne de pêche montée sur joli moulinet fixé au balcon; une épaule de pata negra bien entamée, 1 kg morue salée, des chorizos, un bon sachet d’ oreilles de cochons frites et pimentées, 9 conserves de poissons homemade, 36 œufs et si cela ne suffit pas, nous ouvrirons les boites du commerce (thon, sardine, maquereau, poulpe…), les boites de confit de canard, les foies gras… mais bon, on va essayer d’en garder pour Noël !!

Légumes: courgettes, carottes, salade pour le début, puis tomates et aubergines (achetées les moins mûres possibles), concombres,  un genre de potiron, ignames, manioc, patates douces, fruit à pain, des haricots secs…

fruits: bananes vertes (plusieurs lots pour plusieurs stades de maturité), 2 pastèques, oranges, citrons verts et jaunes ( ça mûrit trop vite), pommes, poires… amandes, abricots secs…

3 kg farine, 4 kg de riz, 4 kg de pâtes, 2 kg de semoule, 20 yahourts longue conservation, plein de vache qui rit ainsi que du super bon fromage de chèvre capverdien, du pain frais, pain de mie, biscottes et petits pains suédois

les inconditionnels: ail, oignons, piments, épices en tout genre, huile d’olive (de Bonifacio), chocolat (surtout pour Géraldine) , des barres céréalées ( surtout pour Henri), des jus de fruits, des bières, du thé, de la verveine…

les petites friandises: Toblerone, pâte de goyave, confiture d’orange-carotte (à tomber…)

Et j’en oublie… Ce n’est plus un bateau, c’est une épicerie complète… On peut même dépanner les voisins…

Eau potable: 60 litres en grosses bouteilles

Eau dessalinisée du Cap Vert: 350 litres répartis dans 3 réservoirs inox. En principe pour la toilette, le rinçage de la vaisselle, éventuellement potable  en rajoutant des pastilles purifiantes.

Côté confort à bord:

Pour l’électricité nous savons que ce sera un peu galère. Nous regrettons déjà de ne pas avoir ni pile à combustible à 3000 €, ni hydrogénérateur  à 1500 €, ni groupe électrogène (idées pour Noël… très chers amis !!!).Nous avons pour toute autonomie nos panneaux solaires de 200 w qui rechargent les batteries quand il fait soleil, si celui-ci ne joue pas à cache-cache avec la voile ou les nuages. Nous avons donc prévu de compléter si nécessaire en faisant tourner le moteur 1 heure par jour  soit 50 litres environ de gasoil. Si ce n’est pas suffisant nous couperons le frigo et  si ce n’est toujours pas suffisant nous barrerons nuit et jour !!! (même pas en rêve!!)

Le reste des 150 litres de gasoil embarqué ne doit être utilisé que pour les derniers jours, si nous sommes prêts du but car l’autonomie est de 48 heures de moteur ce qui permettrait de faire environ 240 milles.C’est à peine le dixième de la traversée donc inutile de griller les cartouches trop tôt d’autant plus que le moteur est aussi un élément de sécurité non négligeable.

 

jour 1: 04 Décembre:

Voilà  le bateau est prêt , nous quittons  Tarrafal de Sao Antao à 12 heures UTC . Nous allons utiliser l’heure UTC pendant le voyage. nous verrons donc régulièrement le soleil se lever et se coucher de plus en plus tard au rythme de 1 heure tout les 15° vers l’ouest parcourus. Mais bon, le soleil se cache et la visibilité n’est pas terrible (2 milles maxi).

Tsaelou et son équipage sont sur notre travers. Nous essaierons de ne pas nous perdre de vue ou plutôt de portée de VHF. Mais il y a peu de risque, nous savons déjà que les deux bateaux ont sensiblement les mêmes vitesses, le catamaran est un peu avantagé quand le vent forcit et nous quand le vent faiblit… Nos précédentes navigations ensemble nous ont démontré que les deux s’équilibrent…

Départ au moteur pour se dégager du dévent de l’ile que nous quittons et atteindre le flux des alizés. Il faudra presque 2 heures pour que les voiles se gonflent. C’est parti  pour la glisse… Tudo bom… Le bateau  file déjà à 8 nœuds, grand largue avec 20 nœuds de vent réel et une mer formée. Dans cette agitation de vague entre-croisées, nous mangeons un gros-yeux et un rouget pêchés hier tard, lors de notre dernière plongée au Cap Vert, avec Gaël .

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jour 2:

La nuit continue un peu trop agitée!!! Les vagues écument en nous rattrapant, des exocets volent simultanément de part et d’autre de Calico jack et certains distraits s’échouent sur le pont du bateau en nombre impressionnant… Le matin nous en trouvons même des tout petits de quelques 2 ou 3 cm de long et un gros de la taille d’un beau maquereau. Celui-là sera notre repas de midi accompagné de racines  diverses cuites à la cocotte. Le fameux fried flying fish, plat réputé de la Barbade… Nous avons pris la recette sur le torchon…

Côté pêche, nous perdons le bas de ligne  après une grosse touche, nos fantasmes nous laissant imaginer un joli thon… Henri avait accroché un exocet trouvé sec sur le pont en plus du leurre habituel. Résultat le bas de ligne acier confectionné par Michel est parti avant d’avoir fait ses preuves, l’émerillon a cassé net…

Partie de Backgammon.Géraldine remporte la partie brillamment…

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jour 3: Saint-Nicolas

Le vent a faiblit dans la nuit et nous rattrapons le retard de 5 milles que nous avions sur Tsaëlou. Puis nous prenons 5 milles d’avance à notre tour avant d’affaler la GV pour ralentir Calico Jack, laissant seulement le génois.

Géraldine sort sa boite de pêche contenant les magnifiques hameçons doubles achetés à Mindelo, un vieux bag in box ramassé à Tarrafal et un fil nylon grosse section trouvé par hasard… un bas de ligne maison avec lanières de plastique argenté et une perle orange, bien disco années 80, ça devrait le faire… Elle lui donne le nom de Patrick Hernandez… En fin d’après-midi, une dorade coryphène femelle de 60 cm se laisse tenter par les paillettes et paf !!   voilà deux repas pour deux ! Un peu de rhum du cap vert dans les ouïes de  notre invitée, calmée la bête. Disons qu’elle ne s’est pas plaint . Disons que cette solution qui peut paraitre saugrenue fonctionne à merveille et nous évite des assassinats trop gores  à coup de manivelle de winch… Là au moins, c’est en douceur et c’est radical! Etripage écaillage en suivant.

Dîner capverdien, sodade: dobrada com feijaos, plat de tripes typique de l’archipel, accompagné du  fruit de l’arbre à pain ramassé à Sao Antao. C’est délicieux en tranches et grillé à la poêle avec un filet d’huile, les œufs de la dorade en apéro…

Partie de Backgammon.Henri remporte la partie brillamment…

Tsaëlou nous rejoint au crépuscule  sous spi. Cela fait 2 jours que l’on ne s’était pas vus car la visibilité était moyenne. Content de vous revoir les amis…

jour 4:

Dès le lever du jour,La ligne est remise à l’eau et très rapidement une deuxième dorade pointe son nez… Bingo, un mâle de 105 cm et 6 kg, yessss…. trop contente la poissonnière ! aujourd’hui, journée cuisine: bocaux, séchage, et poisson à tous les repas, grillé, en sauce ou en tartare… une vraie cure de phosphore…

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Jour 5:

Après les délicieuses darnes en sauce du déjeuner, une constatation s’impose: nous n’avons plus de poissons frais à nous mettre sous la dent… ok vas-y, envoie Patrick… et paf, moins d’une heure après, nous sortons une coryphène, un mâle de 80 cm et 3,7kg. Nous arrêtons la pêche pour 2 jours..

Aujourd’hui après midi Spi sans la GV, comme ça, pour essayer… résultat: bof bof …Très bien quand la mer est sage, mais moins agréable quand les vagues font rouler le bateau…

Et la navigation !

La stratégie de départ était d’arrondir la trajectoire par le nord pour éviter des calmes qui semblaient se profiler sur la route la plus courte (orthodromie). Facile, il suffisait de se mettre un peu plus travers au vent et ce réglage est plus tolérant pour le pilote. Depuis hier, les données grib captées par l’iridium de Tsaélou nous promettent des calmes sur cette route plus nord.  Nous devons donc maintenant repiquer un peu vers le sud avec le vent venant  bien dans l’axe à l’arrière du bateau et là… c’est  instable. Disons que, au rythme des vagues, les voiles tentent de s’établir à bâbord ou à tribord. Résultat: nous devons multiplier les empannages pour suivre globalement la route et  zigzaguons   à 25 ° de part et d’autre de la route en changeant de cap  toutes les 3 ou 6 heures, nous gagnons en stabilité et confort de vie…  Nous hissons le spi que nous affalons toujours la nuit en théorie… Dans l’ensemble, l’alizé est assez régulier entre 12 et 16 nœuds la plupart du temps. A ce jour, nous n’avons manqué de vent qu’une demie journée mais tout est relatif parce que Calico Jack  se comporte très bien dans le petit temps… Du coup, la mer est plus calme et  c’est beaucoup plus reposant pour le navire et son équipage.

Coté électricité, pas de folie! le minimum de consommation est malheureusement la doctrine du bord. Le matin, nous attendons le soleil avec impatience et le soir nous nous désolons de le voir disparaitre derrière la grand voile. Nous en arrivons même à choisir  les changements de direction pour optimiser l’ensoleillement des panneaux. Les nuages n’ont pas grande place dans nos cœurs de même que les matins brumeux.Tant pis pour la poésie…

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Par la VHF nous communiquons avec les voisins de palier  et nous donnons nos positions respectives toutes les 3 heures environ. Il nous arrive d’échanger aussi des recettes de cuisine, des avis techniques sur tel ou tel bricolage en cours ou des états d’âme. Nous avons même essayé d’échanger des fichiers avec nos antennes wifi  (les grandes oreilles) lorsque l’on se croise à quelques centaines de mètres. Il faudra que l’on réessaye… On y était presque… Oui MAIS… dans une embardée, l’antenne s’est vautrée et a perdu une oreille… zut alors… là ça na marche plus du tout… Bon, pour la musique, on va leur chanter des chansons … trop classe la VHF… En même temps, là où on est, on ne dérange personne… Heureusement d’ailleurs car nous ne sommes pas vraiment des musiciens… On s’amuse comme on peut…

jour 6:

Nous mangeons toujours sur les réserves de frais. Pas de conserves en ce moment. L’organisation est nécessaire pour ne pas oublier fruits ou légumes bien mûrs qui s’abiment ensuite très rapidement. Nous sommes déçus par la durée de vie des citrons. Nous en avions beaucoup mais ils sont tout secs et les pertes sont nombreuses dans leur rang. Adieu ti-punch, nous réservons les derniers aux poissons qui auront l’amabilité de mordre dans les jours à venir.

Bonne nouvelle ce soir! Nous avons reçu des fax météo d’excellente qualité par la BLU, les meilleurs qu’on ait jamais eus. Pourvu que ça dure !!!

Le vent nous pousse toujours bien. Encore une journée à plus de 7 Nœuds de moyenne avec quelques surfs impressionnants. Pas de spi aujourd’hui  car le vent s’est mis à souffler un peu fort au moment où on allait le hisser. Ce sera sans doute pour demain! quoique entre les mouvements dûs aux vagues et la coupe du spi “maillot brésilien”,au niveau stabilité, on repassera ! ce n’est pas de tout repos !! surtout pour jouer au backgammon, les pions se déplacent tout seul, c’est l’embrouille!!!

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Jour 7 ( 10 décembre).

“Cela fait donc 6 jours que nous sommes partis et on devrait avoir fait la moitié de la route !  – Wouah… bravo pour les calculs l’ingénieur… tu t’ennuies à bord ou quoi ??? il te tarde d’arriver ?? -non, non juste pour dire que la mi-parcours mérite bien un petit apéro… –yeah man !!”

Le double train de vague est toujours là , emmenant Calico Jack dans des valses endiablées de bal musette…” Quand on s’promèèène au booord de l’eauuuu….“ C’est ambiance “Tournez manège” sans Charly Oleg… Oh… en fait, on s’habitue… Il suffit de ne rien poser, ne rien bouger sans tout tenir… Cela demande une grande concentration… Et comme tout le monde le sait, l’équipage n’est pas du tout distrait !!! le plus sur, c’est de ne pas bouger et de bouquiner… Notre bibliothèque est bien fournie et c’est un réel plaisir…

Jour 8:

R.A.S… métro boulot dodo… la routine quoi !!! Nous nous autoproclamons “bateau assistance” de Tsaelou au cas où… ils ont eu beaucoup de petites galères, spi bien déchiré, et petites misères sans gravité mais qui leur demande du temps, de la patience et beaucoup d’énergie, nous restons donc à proximité, tant pis pour les performances nautiques… la solidarité avant tout…  pour leur remonter le moral, nous leur avons concocté et chanté une petite chanson par VHF… Notre public préféré a adoré… Le jeu de la bataille navale reprendra plus tard !!!

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Jour 9:

Allez Hop, au boulot Patrick,  on lui a rajouté un petit exocet bien sec, voyons si cela va fonctionner… 10 mn plus tard, le moulinet s’emballe (nos cœurs aussi !!! trop fort Patrick Hernandez !!). nous sortons une coryphène femelle, 78 cm et 2,7 kg, pas très grosse vu sa taille mais super nerveuse… Elle a droit à son grogue du Cap Vert… et s’endort doucement… On va encore se régaler… des futures grillades et un énorme tartare au gingembre…

Allez, encore une fois: et hop ! Une carangue gros yeux. Et c’est elle qui va finir dans le vin blanc et au four avec des oignons, de l’ail, des poivrons et du citron:  c’est tudo bom !!!

Comme vous pouvez le remarquer, on ne se laisse pas abattre et c’est masterchef tous les jours à bord !!!

poterie (et oui pourquoi pas ?): façonnage… bon évidemment, il n’y a pas un atelier dans le navire (quelque peu exigu)… Tout cela est purement expérimental et surtout jouissif, ça faisait trop longtemps que les mains de Géraldine  n’avait pas touché d’argile. Kit du potier: au gré des trouvailles… Une terre qui à l’air très plastique ramassée à Boa Vista (Cap Vert) , une autre trouvée à Isla Los Lobos, Fuerteventura (Canaries). Il est prévu de faire cuire ces petits bols dans un four à sciure;   pot en ferraille, sciure et copeaux de bois récupérés sur le chantier naval de Mindelo et la cuisson sera menée à l’occasion d’un futur mouillage…

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Jour 10:

poterie: polissage à l’aide de pièces d’accastillage avec des arrondis intéressants, trouvés ça et là dans la boite à inox. C’est vachement limité sur un bateau mais bon ça occupe sacrément…

Coté navigation, nous sommes toujours au ralenti afin d’attendre Tsaelou qui a ouvert un atelier couture… Ils cousent, cousent, cousent inlassablement leur grand spi… On décide cette fois-ci pour leur faire plaisir de rebrousser chemin au prés et travers, ça glisse, c’est cool et de tournicoter autour d’eux, on envoie le spi (pour les motiver dans leur besogne) et on passe un moment bord à bord… Souriez, vous êtes filmés !!

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Jour 11:

Cela devait arriver, chute du PC de 1,60M .Aie! Plus de peur que de mal . Il souffre d’une légère entorse au niveau de l’articulation de l’écran, mais il fonctionne toujours… Une bonne affaire ce PC , vraiment robuste jusqu’à présent…

A bord, réglage de l’horloge: mise à l’heure antillaise (TU – 4) car nous ne sommes plus qu’à un fuseau horaire des Antilles .Cela va permettre de se régler avant l’arrivée. Bien sûr, nous continuons à remplir le livre du bord avec l’heure UTC et laissons les appareils de navigation en UTC également…

Journée calme, peu de vent, pas de poisson… En fin de journée, hissage du spi sur l’autre bateau pour essais… concluants…chouette, c’est reparti pour de la vraie voile, il faudrait juste un peu plus de vent… 10 nœuds, c’est un peu mou… Mais Calico Jack se débrouille pas si mal et glisse doucement…

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Jour 12:

Empannage pour un grand bord de spi avec  N-O le matin pour bien orienter les panneaux vers le soleil levant.La liaison radio avec Tsaelou qui est parti un peu vers le sud est rompue. Nous pensons nous recroiser sur le bord suivant.

Pas de Dorade ni algues ni rien d’autre  au bout de la ligne. Fini les eaux poissonneuses ? cela fait déjà plusieurs jours que nous croisons des nappes de sargasses…

Après avoir été trop occupés à l’intérieur et laissé le bateau avancer tout seul avec peu de vent et du roulis, nous nous retrouvons avec une grosse cocotte du spi autour de l’étai!.. 3/4 d’heure pour remettre tout ça en ordre. Ouf! rien de déchiré! Hop, on renvoie… N.B: une cocotte est une sorte de soutien-gorge vertical dont on se passerait bien!!

Le relai de répartition de charge des batteries  de service joue les susceptibles. Nous en profitons pour vérifier l’ensemble du câblage électrique, nettoyage des cosses , resserrage des connections. Ce soir tout cela fonctionne à nouveau…

Géraldine prend soin de sa crinière. Le démêlage sans démêlant c’est du taf, avec de l’huile d’olive (du Portugal), ça aide !! Enfin c’est bien emmêlé quand même, pour l’observateur qui observe, il y avait des dreads… la séance a duré presque 2 heures…

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Jour 13:

Dans la nuit, toujours pas de Tsaëlou ni en visuel ni en VHF! Nous ne ralentissons pas, le mieux est de garder une allure habituelle si on veut se donner une chance de se recroiser. Nous sommes à 339 milles de l’arrivée et nos routes devraient converger à un moment donné. Deuxième nuit sous spi, c’est exigeant pour la veille,il faut le surveiller de près car on voudrait éviter de recommencer les cocottes comme hier . Nous doublons 2 voiliers  qu’on avait repérés à l’AIS, et les premiers clairement rencontrés depuis le départ du Cap Vert. Nous échangeons quelques mots sur le canal 16, eux vont à Grenade…  Nous leur demandons de tenter de joindre Tsaëlou, que nous retrouvons sur les ondes au petit matin…

Toujours sous Spi, toujours bredouille, Géraldine regrette de ne pas avoir vidé l’océan de ses poissons tant qu’on le pouvait!  C’est de la faute d’Henri qui a pu dire une bêtise du genre , “on a plein de poisson frais, on pêchera au rythme de nos besoins…et puis … on pourrait manger  de la viande pour changer…  -Mais oui bien sur, et si on pêchait un bon gigot d’agneau ? ou bien une entrecôte ?” Mais voilà maintenant les besoins sont là et …plus rien. Le fardeau de la responsabilité est lourd à porter.

Nous mangeons nos dernier légumes frais. Il reste des concombres et  quelques fruits parfois trop mûrs. Oranges , pommes, et citrons tous secs. On pourrait encore tenir avec le reste des provisions. Mais le frais c’est vraiment plus réjouissant ….

Nous arrivons bientôt, la soirée démarre bien, l ’apéro se prépare: bière fraîche , olives piquantes, oreilles de cochon grillées ,tapas genre boîte de morceaux de langoustines.  Un bruit du moulinet: une grosse touche, Henri a même vu le gros poisson  sauter…. deuxième attaque 10 secondes après, hé hé  le revoilà et puis plus rien …zut, il est parti en emmenant  le roi du disco. RIP Patrick Hernandez…  Géraldine confectionne aussitôt un nouveau leurre. On y croit . Comment on va l’appeler celui ci ? A la tombée de la nuit , nouvelle alerte du coté du moulinet. Cette fois l’ensemble est ramené complet. Une fois à bord, on examine l’animal … Qui es-tu, long de 90cm, moins de 1,5 Kilo ,ta grande bouche aux dents acérées? Serais-tu un thazard, par hasard ? on aimerait bien savoir… En attendant, voilà le déjeuner de demain…

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Carrément pas bon: Il fait nuit, un mouvement du bateau qui roule dans les vagues, un bruit… on allume le feu de pont : trop tard !! Le constat fait mal: le spi s’est déchiré  dans sa partie haute et ça semble important à première vue…tristesse ! Nous avions eu des alertes les jours précédents: Petits accrocs aussitôt réparés; d’où viennent-ils ? surement du radome ou d’une barre de flèche, une vis ou un angle un peu trop saillant. Henri s’était promis de monter dans le mât, à l’arrivée. Trop tard pour le spi mais il faudra quand même aller voir cela. Le moral n’y est plus. Finie la bataille navale, nous déclarons forfait pour cette manche…

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dernier jour

Nous sommes presque arrivés mais nous n’avons plus de spi… Après expertise des dégâts, la réparation sera assez simple, la déchirure transversale est bien nette et celle  verticale du côté du bord de chute tribord aussi… Nous n’avons plus qu’à trouver un voilier en arrivant… ou une bonne machine à coudre … (Géraldine n’a pas eu le droit d’emmener la sienne: trop lourde d’après le chef ingénieur !!))

Nous avons eu droit à notre petite chanson par le Tsaëlou quartet… c’était super… merci !!!

Les fameux grains sous les alizés: on attend toujours l’occasion de se doucher nus dans le cockpit sous une pluie tropicale… il y a eu une seule (petite) pluie qui a duré a peu près 2 minutes, même pas le temps de rincer le bateau… Calico Jack aussi a bien besoin d’une bonne douche pour effacer les traces rougeâtres laissées par l’harmattan, ce vent venu d’Afrique chargé de particules de terre et qui rend la visibilité médiocre la plupart du temps au Cap Vert…

Toutes les nuits à part les premières ont été plus belles les unes que les autres, des ciels d’une limpidité incroyable, des étoiles filantes, des nuits magiques où l’on apprécie les quarts de nuit, qui deviennent tout à coup des moments calmes et propices à la méditation… La dernière nuit, un halo lumineux sur l’horizon nous signale la présence de la Barbade, le vent a fraichi, nous avons pris un ris… et nous déboulons pied au plancher poussés par 25 nœuds de vent et des vagues parfois déferlantes… Aux aurores, nous sommes au mouillage à Carlisle Bay, Bridgetown, Barbados… 13 jours et 22 heures…

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” Good Morning Caraïbes… Calico Jack is back… Let’s have a rum !!!”

24- Derniers jours au Cap Vert

10h30, nous quittons Tarrafal do Santiago… Sodade…

Au bon plein sous un soleil radieux, nous filons à 7,5 nœuds vers Mindelo, île de Sao Vicente

Pêche, mauvaise pioche… La seule touche sérieuse nous a déchiqueté le bas de ligne emportant notre leurre le plus efficace… maintenant celui de Michel qui nous a porté chance par sa seule présence va devoir passer à l’action…

Dans la soirée, le vent et les vagues se renforcent; à 01h30 nous naviguons  au prés avec 2 ris et le génois au 2/3 enroulé, Calico Jack se défend bien et le pont est rincé à chaque vague. Les conditions sont musclées et nous croisons pas mal de navires, surtout des caboteurs inter-îles. Vivement le lever du jour , Sao Vicente se profile sur l’horizon… Il ne reste plus qu’à embouquer le canal de Sao Vicente, easy,  fingers in the nose ha ha ha ha ha!!! mais c’est sans compter l’effet venturi vent et courant entre les deux îles, et en venant du sud, courant et vent, c’est dans les dents.  Entre entre Sao Vicente et Sao Antao, le vent canalisé par les iles redouble de violence et nous livrons bataille dans une p… de houle avec des p… de vagues, la progression se fait péniblement… 4 heures  et 10 milles plus tard,  nous arrivons enfin et pénétrons dans la baie de Mindelo… rincés…

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Santiago, sodade…  au secours, c’est beaucoup trop moderne ici… Adieu vache cochon brebis ou poule au milieu des rues !!! Que faisons-nous donc ici ?? Ah oui c’est vrai, nous avons de l’accastillage à récupérer (toujours les fameux chariots de GV), nous devons aussi faire réparer notre génois, déchiré lors de la traversée musclée Canaries-Cap vert.

Des pontons, des tonnes de bateaux en plastique, des mendiants, des vendeurs de souvenirs qui te sautent dessus, des huggys les bons tuyaux à cher le tuyau, c’est pas joli joli tout ça… Puis en prenant le temps, on découvre la vraie Mindelo et sa vie tout aussi colorée que sur les iles voisines. Ici comme ailleurs, les sourires, la joie de vivre et la gentillesse des capverdiens nous envoutent, nous découvrons rapidement quelques endroits sympas, pour écouter de la musique, manger local ou antillais… les ferreterias (drogarias) diverses et nombreuses… le mercado municipal et le marché aux poissons… 250 escudos le kilo de sole et 400 le kilo de wahoo, ça fait rêver non ? rappel: 110 escudos = 1 €

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le bureau de la police maritime…

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La vie au ponton est vite insupportable pour Géraldine qui se croit momentanément téléportée sur le quelconque ponton en plastique d’un quelconque port. Elle l’est aussi pour les bateaux: l’amarrage est délicat, les pontons bougent énormément en cas de fort vent (ce qui est le cas pendant notre escale), donc nous ne nous éterniserons pas lui préférant le mouillage dans la baie.  Cependant, il faut reconnaitre que le staff technique de la marina est top… Tuga, le capitaine du port qui est également voilier nous a fait un travail impeccable à un prix très raisonnable; quand au magasin d’accastillage (à peu près grand comme notre salle de bain) répond absolument à tous les besoins…par mail à distance… Nos chariots (Rutgerson) introuvables à Las Palmas ou Tenerife attendaient patiemment notre passage…

Une fois les besoins techniques de Calico Jack comblés, nous reprenons donc la mer pour découvrir l’île de Santa Luzia, un peu plus à l’Est, inhabitée, sauvage, réserve marine… cool, prometteur… Nous arrivons à la tombée de la nuit ( il va vraiment falloir apprendre à démarrer nos journées plus tôt!!). Une heure avant d’arriver, sur la VHF, on surprend une conversation singulière où les protagonistes ont l’air tout excité: “Ah bon, toi aussi t’en a une grosse?  elle est plus grosse que celle de Laurent ?? 15 € ?? c’est bien !!” … “???” Mais de quoi parlent-elles donc ? En fait Elisabeth de Tsaelou et Virginie de Vaga venaient d’acheter de très belles et grosses langoustes à des pêcheurs… “Tsaelou Tsaelou pour Calico Jack… coucou, c’est nous, on arrive… et on veut bien aussi une belle et grosse langouste “. Nous passerons une excellente soirée- retrouvailles avec les équipages de Tsaelou, Vaga et Korrigan… On prévoit une descente à terre tous ensemble le lendemain MAIS ( il y a souvent des “mais” je trouve) nous sommes réveillés par les gardes-côtes, ils invitent les capitaines à les rejoindre sur leur bateau pour vérification… “Falar Portugues ?” “Sim Sim falar crioulo, tudo bom !!”… Euh, c’est pas ça qu’il fallait dire ?? bon bref, ils ont été très sympas, nous ont expliqué que mouiller dans ce petit paradis demande une autorisation que nous n’avions pas, bien sur… Et que nous devions donc quitter immédiatement le mouillage … Bouh…  Déception… Les 2 monocoques et les 2 catamarans ont donc appareillé à reculons pour rejoindre Mindelo…. Cette fois ci , c’est le canal de Santa Luzia qui nous a donné du fil à retordre … les bords tribord amure ne sont pas trop mal, mais ça ne passe pas la pointe, les bords bâbord  amure sont carrément une catastrophe, à la limite du “rebrousse chemin”… Las de louvoyer, l’ensemble de la flotte craque et met le moteur afin de déborder la côte. Sinon… on y serait encore…

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Nous nous retrouvons donc de nouveau à Mindelo… Au mouillage… En mode préparation-départ et observation… Les arrivées, les départs, les étranges ballets du bateau-épave chinois, les manœuvres du remorqueur canarien tentant de bouger (sans succès au final) une importante épave, le chantier  à la “capverdienne”, un peu la casse nautique du coin où nous n’avons pas résisté à l’envie d’y faire un petit tour…

Il arrive que des pêcheurs viennent jusqu’au bateau au mouillage pour nous proposer des tas de choses; nous avons craqué pour des grosses cigales… prix de départ 50 € les 4, Aaarghh !!! un peu cher quand même pour  notre bourse de richissimes voyageurs des mers… il est vrai que tout est relatif et que les mêmes en France atteindraient des prix exhorbitants mais pour le Cap Vert, c’est définitivement trop cher… après bataille à coup de sourires, on leur prend les 4 cigales contre 30 € et 2 bouteilles de Moulin des Graves… et voilà tout le monde est content… gestes amicaux, tudo bom, tudo fixi, obrigado …

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Nous surveillons de près la météo et les prévisions ne nous enchantent guère: le vent de 15-20 nœuds devraient tomber dans 4 ou 5 jours, laissant présager une bonne grosse pétole.. pas glop… Alors, nous avons le choix entre partir très vite et laisser la bulle derrière ou attendre une dizaine de jours pour que les conditions soient de nouveau correctes… Nous sommes bien embêtés car nous tenions à retourner dans les îles du sud… nous avions bien envie de découvrir Fogo et Brava mais la perspective d’une arrivée tardive dans l’arc antillais ne nous enchante pas non plus. Nous avions prévu d’arriver sur la Barbade, de caboter dans les grenadines en remontant tranquillement pour être le 14 janvier en Martinique, date à laquelle nos 3 filles nous rejoignent… Nous optons finalement pour un départ accéléré… Tant pis pour le sud… Cela nous fait une bonne raison supplémentaire de revenir au Cap Vert dans le futur…

 

Le lendemain Sao Antao

C’était court mais c’était tudo bom… Géraldine a appris un nouveau jeu de cartes, le Bisca (prononcez bichka), genre de belote, très facile, pendant qu’Elisabeth prenait des cours d’agriculture capverdienne… on a pu admirer également l’unique baobab du village  et motiver l’équipe de foot locale, fooooorza !!!  Géraldine et Henri zont également donner une petit cour de français au zenfants de l’école qui étai ravis deux sept visite surprize…  c’est là que nous avons rencontré le professeur Simao, également fonctionnaire de la police maritime et musicien le soir dans son petit bar…Henri lui est allé chassé le poisson à la nuit tombante, de quoi assurer le repas du lendemain…

Nous nous apprêtons à quitter le Cabo Verde pour de bon… Et ça fait mal… On a vraiment le sentiment de quitter un pays fantastique et c’est un départ déchirant… Le cœur gros, les larmes aux yeux, nous mettrons plusieurs jours avant de réaliser que nous sommes vraiment partis… Et que maintenant, nous sommes sur la route des Antilles…

au revoir Cabo Verde… muito obrigado…

BEIIIIIIIIJOOOOOOOOOOSSSSSSSS…..

 

23- Ilha do Santiago

cabo verde - Copie

42 milles entre Vila do Maio et Tarrafal, au nord-ouest de Santiago…

Nous sommes très émus de quitter Maio et ses habitants… Le hasard nous fait croiser une bonne partie des pécheurs, on se fait des grands signes, des tudo bom… ici aussi, nous avons promis de revenir…

Les petits dauphins bondissants nous font une brève visite , puis c’est un fou brun qui nous accompagne pendant une bonne demie-heure virevoltant autour de Calico Jack.

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Nous contournons le Nord de Santiago, paysage très sauvage , très beau  et au moment de remonter les lignes de traîne, une carangue à gros yeux nous fait l’honneur de mordre à l’hameçon. C’est toujours le même leurre qui montre son efficacité, celui que nous a fait Michel joue les figurants mais à l’air de nous porter chance.

Arrivée à Tarrafal, vers 16 heures locales. Beaucoup de barques colorées sont en pleine activité avec  filets remontés à la force des bras ou lignes tenues à la main.

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La baie est accueillante. Le temps de mouiller, plier les voiles, vider la bête, et nous débarquons en annexe sur la jolie plage où sont alignées les barques de pêche. Aussitôt Jair, promet de garder l’annexe… Avons nous vraiment le choix? C’est l’usage ici sur la grande île de la capitale. Restera à négocier au retour. Nous croisons Le petit couple Franco Brésilien que nous avions vu à Palmeira de Sal. Louise et Pedro, leur bébé Jasmine, Marco le papa de Louise, Zion le chien naviguent vers le Brésil sur Rock N Roll…

Petit tour en ville dans les rues arborées où l’herbe et le chiendent verdissent les pavés, bières et tascos, et la nuit tombée nous repartons au bateau. Il faut maintenant hisser l’annexe pour ne pas tenter les chapardeurs,  c’est le conseil qu’on à  nous donné…snif..Nous  étions si bien à Maio. Au moins ici, le mouillage est calme et le débarquement facile.

OUI MAIS, ça c’était avant… On dit tout et n’importe quoi sur Santiago à tel point qu’on avait même hésité à faire escale… insécurité, blablabla… en fait c’est un endroit plus que cool… dès le 2° jour, l’annexe n’est plus gardée sur la plage (pourtant c’est la seule avec moteur !!) et reste dans l’eau la nuit… Le mouillage n’est pas rouleur comme le dit le guide nautique… bref Santiago tudo cool …

Autour de nous , quelques voiliers “là pour toujours”, quelques voiliers de bon baroudeurs comme on les aime avec qui nous passons d’excellents moments d’échanges (culinaires, culturels, musicaux…) et des bateaux de pêche… tudo fixe… Santiago fixi fixi fixi!!!

belle journée: balade-grimpette-pêche-grillade-plage… plongée pour Henri, Pedro et Mickaël… c’est un festival de poissons: murènes, balistes, perroquets… il y en a trop… Pedro décide d’aller vendre les murènes aux restos locaux et quelques poissons seront réservés pour le soir… quelques morceaux de bois, un bon petit feu et hop, grillade sauvage pour un repas tout aussi sauvage, excellent…

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Le soir, on se retrouve sur la plage de Tarrafal pour griller la carangue gros-yeux et les balistes… Encore une fois, la magie opère… Métissage des cultures… Victor et ses épis de mais grillés, des pommes de terre sous la cendre, une bonne sauce maison épicée comme il se doit, du bon vin de notre cargaison, des bons rhums… et jolies voix,  guitare, accordéon, flûte traversière, harmonica… c’était fixi, tudo fixi !!!  Dans l’euphorie de la soirée, nous proposons à Victor de l’embarquer pour Mindelo car il ne connait pas… Le lendemain, il veut toujours partir avec nous mais finalement se désistera au tout dernier moment… Peut-être embarquera t-il sur un prochain voilier de passage ??

Nous avions entendu parler d’un grand marché de producteurs dans la montagne, Assomada, allons-y… L’aluguer dans lequel nous sommes montés tourne tourne et tourne encore dans les rues du village, à la recherche de voyageurs potentiels car ils ne partent qu’une fois remplis… 40 minutes plus tard, musique à fond, il prend enfin la bonne direction pour nous déposer 20 km plus loin devant le grand mercado municipal d’Assomada. C’est un peu le Rungis de Santiago version Cabo Verde !! découverte des oreilles de cochons grillés… trop bon … (il en faudra pour la traversée), courges, racines, avocats, bananes, œufs… “Il est temps de rentrer” dit Henri l’homme pressé. Le hasard nous amène jusqu’à Louise et Marco, un peu déconfits, qui attendent depuis 1 heure le départ de leur aluguer, il manque 2 passagers… Nous prenons place, il y a aussi des poules, des écoliers…

 

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Nous passons la dernière soirée avec Victor, notre rasta préféré et Fabien, un voyageur amoureux du Cap vert tout triste de devoir repartir le lendemain…  Victor est bien décidé à venir à Mindelo à bord de Calico Jack; en même temps, on le sent un peu euphorique mais nous y croyons… 10 heures du matin, nous sommes prêts à quitter cette baie paradisiaque mais notre passager reste introuvable, nous ne sommes qu’à moitié étonnés, Victor est trop bien sur son île… Nous rangeons l’annexe sous le portique et remontons le mouillage, c’est parti pour 24 heures de navigation vers Mindelo sur l’île de Sao Vicente. Nous apercevons Victor sur la plage agitant son bras en signe d’adieu…

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Ben là aussi, nous aimerions rester…

Beijos amigos…