Antigua
Nous partons juste avant la tombée de la nuit de Saint-François pour une navigation d’un peu plus de 60 milles… Il ne va pas falloir aller trop vite car on préfèrerait arriver de jour… d’autant plus que nous avons choisi d’atterrir à Nonsuch Bay, entrée de nuit à proscrire… même avec radar, cela nous parait un peu délirant… Donc, une fois n’est pas coutume, le but du jeu est d’aller le plus lentement possible, nous quittons la Gwadeloupe en même temps que le soleil… Nous tirons quelques bords au près, puis à partir de la pointe des châteaux, nous faisons une route directe au 320 au largue.
Vers 22 heures, nous sommes surpris par un gros bruit de moteur doublé d’un énorme projecteur braqué sur nous !! La surprise passée, c’est un hélicoptère effectuant un vol en rase-motte ou plutôt en rase-vague… Pourquoi, comment, nous ne le saurons jamais… Et à part ça, nous n’avons croisé absolument personne de la nuit… personne à poursuivre et personne à semer…
Au cours de la nuit, nous décidons finalement d’aller d’abord à English Harbour pour les clearances, nous arrivons à 06h30 mais Oh Merde ! on a oublié les passeports et papiers du bateau à Saint-François ! Petit brainstorming matinal, que faire ? demi-tour ? Non. Aller expliquer tout ça aux douaniers ? Bof Bof… pas sur qu’ils comprennent… Ne pas descendre à terre ? Ca serait dommage… Bon, nous vivrons quelques jours dans l’illégalité en attendant de retrouver Jeanne et nos papiers à Saint-Barthelemy…
Puisqu’on est là, nous allons à terre pour une petite balade, peut-être croiserons-nous l’équipage du magnifique Swan de Bequia sur les pontons, l’A.I.S les positionnait là… Mais ils ont du quitter le port le matin même… Et puis, nous avons trouvé Tony à une terrasse de café… Vous souvenez-vous de Tony, l’anglais nomade et solitaire en mini 6,50, proto construit by himself… C’était sympa de le retrouver comme ça par hasard… le temps d’une bière et d’échanges d’impressions sur nos navigations respectives… Il reste à Antigua quelques mois pour travailler afin de continuer son périple, le but étant de rejoindre la Nouvelle-Zélande…
Nous croisons également et toujours trop rapidement Korrigan et son équipage, toujours en recherche de nouveaux spots de kite.
Nous repartons en début d’après-midi pour Nonsuch Bay où nous mouillons derrière Green Island, face à une petite plage paradisiaque où nagent quelques tortues…
Repos, deux nuits et une journée dans ce mouillage bien abrité de la houle…. Aussi joli dessous que dessus… Petite surprise pendant la nuit .. 20 à 25 Nœuds de vent pendant une heure et des pointes jusqu’à 33 Nœuds. La météo annonçait 0 de vent cette nuit-là. Dingue ! Il faut toujours se méfier !
Barbuda
Low Bay, une immense plage de sable blanc de plus de 10 km, nous sommes accueillis par une raie en pyjama appelée “aigle de mer léopard”,
Un autre bateau est mouillé au Nord de la baie, tellement loin qu’on le voit à peine… Encore une fois, nous nous retrouvons seuls au monde, Barbuda se situe un peu à l’écart des routes habituelles…
Le matin, nous débarquons sur cette plage, le sable est une poudre de corail dont la légèreté évoque le sucre glace,un vrai bonheur pour les pieds… nous traversons ce mince cordon de mini-dunes et découvrons une immense lagune que l’on peut traverser en 1/2 heure d’annexe pour se rendre au village de Codrington où nous n’irons pas, faute de temps… Nous rencontrons tout un groupe de bébés frégates tous animés par un seul cerveau. Court à droite , à gauche, décollage, virage, atterrissage , les mouvement s’opèrent instantanément par tous, comme un banc de sardines effectue son ballet aquatique… Henri reste baba à rêver d’une télécommande…
La nuit, la houle nous balance. Cela n’est pas insupportable mais il parait qu’on aurait pu trouver plus calme, un tout petit peu…
Le lendemain changement de mouillage pour Cocoa Beach, à coté de la petite piste privée de l’hôtel. Il y a des tortues, des gorgones, des poissons , tout est splendide mais une question persiste :”Où sont passées les langoustes ??” Pas là non plus! A terre nous faisons irruption dans la cocoteraie. Pas pour longtemps, un petit quart d’heure plus tard nous sommes invités à en sortir par le chemin le plus court non pas sans quelques arrêts obligatoires pour retirer ces petites boules piquantes qui s’accrochent sous les pieds et qui se plantent dans les doigts quand on les retire des pieds… Pratique le truc …
Nous partons sur la plage plus au nord et parcourons un ensemble hôtelier abandonné. Nous ramassons deux noix de coco. Une pas trop mûre pour boire le lait et une bien mûre, pour mâcher la pâte cristallisée, bien croustillante, comme celles que les antillais donnent aux poules !! Nous croisons Laurence et Philippe, ces français qui étaient sur le bateau tellement loin à Low bay qui viendront prendre l’apéro à bord après la météo. Ils sont tous les deux instituteurs à St Martin et connaissent bien cette région qu’ils arpentent depuis de nombreuses années. Peut-être passerons-nous les voir après la pause de St Barth…
Départ à 4h du mat pour arriver de jour à St Barthélémy. Nous avons enregistré les traces GPS à l’entrée, nous les suivrons à la sortie pour éviter les patates de corail. La météo prévoit 15 à 20 nœuds … Super on va dormir un peu et rêver des langoustes que nous n’avons même pas vues… T’as de belles antennes, tu sais !
P.S: Pour ceux qui croient que nous sommes en Gwadloupe, et bien non !!! En vrai, nous sommes à Grand case à Saint -Martin mais… Chut … En tout cas, merci beaucoup pour les bons potes … prochainement sur vos écrans, les British Virgin Island et à plus long terme, Jamaica y Cuba… Enfin peut-être… Bons plans bienvenus, mouillages sympas, bons potes, langoussstes, etc…gros bisoussssss
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